les cours du Sahara Blend algérien en hausse en février
Les cours du Sahara Blend, le brut de référence algérien, ont augmenté de 7,30 dollars en février dernier, soit une hausse de 13,3% par rapport à janvier 2021, soutenus notamment par l’optimisme quant à la reprise de la demande mondiale et l’engagement ferme des pays de l’OPEP+ pour mener la politique de limitation de la production pétrolière afin de rééquilibrer le marché.
Selon les chiffres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, publiés dans son rapport mensuel jeudi, »les cours du brut algérien ont atteint 62,38 dollars le baril en février 2021, contre 55,08 dollars en janvier dernier ».
Cette hausse place le Sahara Blend à la 3ème position parmi les bruts les plus chers du panier de l’OPEP en mois de février, après l’Angolais Girassol (62, 99 dollars/baril) et le Guinéen équatorial Zafiro (62,46 dollars/barils).
Le prix du pétrole algérien est établi en fonction des cours du Brent, brut de référence de la mer du Nord, côté sur le marché de Londres avec une prime additionnelle pour ses qualités physico-chimiques appréciées par les raffineurs.
Cette progression intervient dans un contexte d’une progression générale des prix du brut, soutenus notamment par « des hypothèses optimistes sur le resserrement des fondamentaux de l’offre et de la demande, et renforcés par la crise énergétique liée aux conditions météorologiques aux Etats-Unis qui a provoqué une forte baisse de la production pétrolière », explique le rapport.
« L’anticipation d’un retour rapide à la normalité antérieure au COVID-19, l’amélioration de la situation du COVID-19 dans certains pays ainsi que la baisse des cas d’infection dans les principales économies et des signes encourageants de progrès dans le déploiement de la vaccination ont fourni un soutien supplémentaire », analyse le rapport.
L’Organisation, cite, en outre, le temps froid dans l’hémisphère nord qui a soulevé la perspective d’une demande accrue de mazout, tandis que le prix de l’électricité et du gaz a grimpé à des niveaux extrêmement élevés dans certaines régions des Etats-Unis.
L’Organisation affirme aussi que « les acteurs du marché étaient également convaincus du ferme engagement en faveur des ajustements de production des pays membres de l’OPEP et non membres de l’OPEP participant à la Déclaration de coopération (Doc), et de la décision unilatérale de l’Arabie saoudite d’ajuster volontairement sa production à une baisse de 1 mb / j en février et mars », notant que le niveau de conformité global des pays concernés a été de 103% en janvier.
D’autre part, l’OPEP souligne que l’amélioration des prix a été soutenue par la forte baisse des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis.
« Tous ces facteurs positifs ont compensé un marché physique morose depuis janvier et l’évaluation prudente des principales agences de prévision sur la demande de pétrole pour cette année en raison des récents verrouillages renouvelés et de la propagation des variantes de COVID-19 », note l’Organisation.
Le rapport fait remarquer, dans ce contexte, que le panier de l’OPEP avait atteint en février son plus haut niveau depuis janvier 2020, en hausse de 6, 67 dollars (+12,3%) pour s’établir à une moyenne de 61,05 dollars le baril.
L’Algérie a produit 878.000 barils en février
Concernant la production algérienne, le rapport de l’OPEP indique qu’elle a atteint 878.000 barils en février 2021 contre 874.000 barils par jours en janvier dernier.
Pour ce qui est de la demande mondiale de pétrole, l’OPEP prévoit une hausse cette année estimant que celle-ci « devrait se redressait en 2021,
augmentant de 5,9 millions de barils par jour (mbj) , pour s’établir à 96, 3 mbj’’.
Cependant, « la croissance de la demande cette année ne sera pas en mesure de compenser la chute enregistrée en 2020, alors que mobilité devrait rester réduite tout au long de l’année en cours », observe l’Organisation.
C’est dans ce contexte, que l’Opep souligne que de fait que « les impacts des développements liés au COVID-19 restent incertains, la poursuite d’une politique mondiale responsable est l’affaire de tous les acteurs du marché, y compris les efforts entrepris par l’OPEP et les producteurs non membres de l’Organisation participant de la DoC, continuera d’être cruciale au cours des prochains mois pour ramener les marchés à des conditions plus stables ».