VERS LE CLASSEMENT DE FORETS URBAINES D’ORAN: Un arrêté de la wilaya pour en faire un équipement de la ville

Après moult agressions sur ces forêts urbaines et périurbaines, on ne peut s’étonner d’une telle mise en scène et se demander ce que cache ou révèle un tel « événement », et chercher à comprendre ce que cette mise sur agenda traduit du sens et de la place des forêts urbaines de loisir, aujourd’hui, à Oran.

Les forêts urbaines et périurbaines deviennent des objets privilégiés pour qui cherche à comprendre les transformations culturelles, sociales et territoriales des milieux « naturels », notamment lorsqu’ils se situent au contact des villes. Les forêts constituent ainsi des vecteurs de convoitise originaux et inédits pour ceux qui s’en emparent, les gèrent ou les aménagent. C’est ainsi que, la direction de l’environnement de la wilaya d’Oran, en partenariat avec la conservation des forêts ont récemment lancé une démarche visant à classer des forêts urbaines de la wilaya d’Oran. La directrice locale de l’environnement Samira Dahou a indiqué : « nous avons recensé 13 forêts urbaines réparties sur l’ensemble du territoire de la wilaya d’Oran », ajoutant qu’il s’agit dans un premier temps de recenser toutes les forêts urbaines, même les plus petites, en vue de leur classement par arrêté de wilaya. Le classement permettra de mettre un terme à la bétonisation qui a déjà rongé d’importantes parcelles de plusieurs forêts, explique Mme Dahou. Pour elle, la protection de ce qui reste de ces forêts « relève de l’urgence ». « Avant de parler de reboisement, et de la plantation de nouveaux arbres, il faut d’abord préserver les forêts existantes », a-t-elle noté. La directrice de l’environnement, qui a déploré l’état de quelques unes de ces forêts urbaines, transformées en dépotoir de déchets inertes, espère que ce classement débouche par ailleurs sur la désignation de gestionnaires, parmi les collectivités locales par exemple, pour s’occuper des actions d’entretien et de préservation. Les associations, qui participent déjà aux sorties de recensement, peuvent contribuer et s’associer à la gestion et la préservation de ces espaces, note encore la même responsable.

Hadj Hamdouche

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