UN COLLECTIF DE CITOYENS INTERPELLE LES AUTORITES LOCALES: Au centre d’Oran, le deal à ciel ouvert et des habitants « abandonnés »

Le quartier de Miramar au cœur de la ville d’Oran, est gangréné par le deal qui s’est intensifié ces dernières années. Les forces de l’ordre ne parviennent pas à empêcher le trafic et les habitants sont pris en otage face à un fléau qui ne cesse de prendre de l’ampleur. On ne parle plus de quelques grammes mais plutôt de quantités importantes de drogues dures, de Kif et psychotropes. Sur le boulevard Tripoli, aux portes de l’immense immeuble « Antinéa », les jeunes dealers et leurs clients ne se cachent même plus pour faire leur trafic. des barrettes de cannabis ainsi que des doses de poudre blanche comme d’ailleurs toutes sortes de comprimés psychotropes, passent de main en main au vu et au su des passants et des riverains, impuissants face à l’arrogance des dealers de plus en plus jeunes.  Toutes les rues et ruelles adjacentes de l’intersection du marché Michelet jusqu’au prolongement vers le lycée Lotfi, sont elles aussi gangrénées par le trafic de stupéfiants. Les drogues de plus en plus toxiques et hallucinogènes, créent de fait cette violence urbaine et ses agressions parfois meurtrières, tant les consommateurs ne sont plus maitres de leurs réflexes et des états de discernement entre ce qui est bien du mal.  Mais alors, pourquoi un tel laxisme dans une ville  comme Oran et son centre ville alors que les appels et les cris d’alerte des citoyens se font de plus en plus pressants ? A ce propos, un collectif de citoyens et d’habitants de la circonscription El Emir, interpelle les autorités locales, services sécuritaires compris pour mettre un terme a ce trafic de stupéfiants pourtant très visible dans la rue.  Face Au Cem Ettahdib sur le boulevard Tripoli et sur sa parallèle, la rue Alfred de Musset plus connue sous le nom de rue de « bagarre », les lieux sont gangrénés par le deal et les habitants se sentent « abandonnés ». Le passage des forces de l’ordre n’empêche pas le trafic. À peine ont-ils tourné le dos que les guetteurs reprennent leur poste, comme les acheteurs. « Si vous cherchez du cannabis, c’est simple », raconte un habitant. « Dès que vous vous pointez dans le secteur, vous donnez votre argent et vous êtes servis et ce, devant l’entrée principale de l’immeuble « Antinéa » les clients viennent de partout et le point de vente est fonctionnel dès le soir venu.  Selon les riverains et habitants de ce secteur, la situation a commencé à se dégrader il y a quelques années. Le trafic se pratiquait à petite échelle « caché », mais depuis, la situation a empiré et le phénomène a explosé. Toujours selon les habitants, « Le quartier jadis fleuron de la ville d’Oran, a été abandonné, on a laissé le trafic s’installer. Aujourd’hui, il est là, en permanence. On ne voit plus d’issue. » Le collectif d’habitants que nous avons rencontrés, sont décidés a alerter toutes les autorités sur le phénomène du trafic de drogue au centre ville et pas seulement, on nous assure, que d’autres actions seront menées pour mettre un terme a ces dealers qui empoisonnent au quotidien les jeunes, en espérant toutefois que les autorités ; wali, maire, sureté de wilaya prennent le problème plus au sérieux, car il semblerait que les jeunes dealers se sont appropriés les endroits de deals sans se soucier des conséquences néfastes sur la vie des riverains qui se disent une nouvelle fois abandonnés par les pouvoirs publics.

Zitouni Mustapha

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