MOSTAGANEM (Journée nationale du Chahid): TIGDITT ‘’EL-KAHIRA ‘’ RENAIT EN LA CIRCONSTANCE

Célébrer la journée du Chahid  à sa juste symbolique, c’est se rappeler au bon souvenir de ceux qui ont placé les idéaux d’indépendance et de justice au-dessus de toute autre considération et qui ont dit «’’ STOP ‘’ à l’occupation et l’humiliation et  pour que souffle sur notre belle  Algérie meurtrie un grand vent de liberté et de prospérité. Peut-on oublier 10millions de martyrs dont un million et demi pendant la seule Révolution de Novembre 54 et, dont l’empreinte indélébile  restera  gravée à jamais dans notre histoire  qui est le ciment  de notre unité nationale. Se remémorer  le souvenir des artisans de l’émancipation nationale, c’est immortaliser  leur sacrifices et pour qu’on n’oublie pas que ce sont des hommes et des femmes (ces Chouhada) qui nous permettent aujourd’hui  de vivre libres, sur une terre  qui nous appartient, délimitée par nos aïeux qui n’ont jamais  été des envahisseurs.  Il y eut des Algériens d’une autre stature  pour faire l’Histoire  de leur pays, et ils l’ont fait. Ces Hommes  se soulevèrent pour revendiquer l’indépendance nationale, mais face à la fin de non –recevoir de l’occupant, ils prirent les armes pour s’affranchir  du joug colonial, au prix hélas de lourds sacrifices. C’est quoi  une journée de commémoration, pour une nation  c’est juste un instant consacré à une pensée collective  sur un moment de son histoire. Un fils peut faire le deuil de son père tombé au champ d’honneur, une nation ne peut pas, et ne doit pas faire le deuil de ses enfants  martyrs auquel cas elle travestit sa mémoire  et elle se perd à jamais.  .Chaque région du pays  (Sahara ,Dahra, Ouarsenis , Mitidja, Bibans, Aurès…)a vécu  la douloureuse épopée  du combat libérateur , en témoignent  les stigmates  des âpres luttes et souffrances  endurées  132 années durant (1830/1962) par tout un peuple.

 

 

 

 

Février restera une date marquante tout au long du combat du peuple Algérien pour le recouvrement  de sa liberté et aura été à travers la glorieuse lutte de libération nationale un mois fécond  en évènements  à l’exemple de la création de l’organisation secrète (O.S), des grèves de 8jours des commerçants (1957)  et des détenus , de celle des zones interdites et de l’isolement des frontières, des bombardements de Sakiet Sidi  Youcef(1958  fief des réfugiés Algériens en Tunisie ), des essais nucléaires français ‘ gerboise bleue ‘ à Reggane au Sahara (1960) , de  l’examen de la question Algérienne à l’O.N.U ou encore le premier congrès des enfants de Chouhada qui a vu la naissance de leur  organisation  nationale  (ONEC) en Février 1989 à Alger. Le 18 de ce mois est donc là pour nous le rappeler et sonner l’hallali de la léthargie  et de la gabegie intellectuelle et de l’insouciance du temps qui file. Chaque histoire racontée, chaque film projeté, chaque fresque ou stèle érigée, chaque musée inauguré tirera le citoyen  d’abord de la torpeur dans laquelle il se trouve depuis fort longtemps si ce n’est pas …du néant. Publier l’Histoire d’une nation, c’est la pérenniser dans ses valeurs  humaines  nobles  et pour nous ce sont tant de valeurs puisées pour l’essentiel dans l’authenticité  de notre  identité.  Cette écriture tant galvaudée   peine à s’écrire  en dépit des routiniers et récurrents slogans  creux braillés  à tue-tête du reste  à l’occasion de moult  évènements  ou témoignages d’acteurs encore en vie recueillis çà et là à l’occasion  de fêtes et dates commémoratives. A  l’instar de toutes les contrées du pays , Mostaganem a commémoré l’évènement  par une levée des couleurs sur la mythique place des martyrs deSouika ‘el-Kahira’ àTigditt bastion du mouvement nationaliste , le recueillement sur le carré des Chouhada d’el-Hachemset un hommage rendu par le wali  et ses accompagnateurs  à la famille  du Chahid Ghali Bekrouâa à Kherrouba.                                                                                                                                      Enfin , je ne conclurai pas sans rappeler hélas, que  l’installation  à la sortie de la ville et sur la RN 11 de plaques indicatrices  de  signalisation des sites historiques mainte fois signalée n’a toujours pas été concrétisée  , à l’exemples des grottes des OuledR’yah à Nekmaria où ont été enfumés par le sinistre général Pélissier 1200  Algériens  le 18 juin 1845  ,ou encore  du  sinistre camp de concentration et de la mort de Cassaigne où transitèrent 45 000 militants de la cause nationale dont plus de 3300  internés périrent sous d’horribles tortures .Cette suggestion d’importance certaine réclamée tous azimuts depuis déjà 2008 (voir la dernière de notre édition ,n’a toujours pas été matérialisée nonobstant toutesles promesses   faiteset  témoignant donc de facto d’ une politique de l’oubli qui ne dit pas son nom.

Habib   SI AFIF (fils de Chahid)

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