(18 FEVRIER) ORAN REND HOMMAGE A SES MARTYRS: Zeddour Brahim Belkacem, l’intellectuel oublié de l’histoire
Zeddour Brahim BelKacem a été diplômé de La Maison des Sciences au Caire – Septembre 1953 – c’est le premier militant étudiant martyr, il a été exécuté sous la torture dans les centres de « la Direction de la protection du territoire » d’Oran et d’Alger, quelques semaines seulement après son arrestation le 6 Novembre 1954. Beaucoup d’émotion, de recueillement et de reconnaissance lors de ce jeudi 18 février date consacrée à la mémoire de nos valeureux martyrs avec l’organisation au Cabinet du maire d’Oran, d’une conférence débat sur la vie d’un chahid oublié de l’histoire, Belkacem Zeddour Brahim, fils de Si Tayeb El Mehadji et qui fut l’un des premiers intellectuels algériens assassiné le 6 novembre 1954 par l’armée coloniale française. C’est avec la contribution de son neveu Abdelfettah Zeddour Brahim et Merine Mustapha que la journée hommage a été rendue possible pour la circonstance de la journée du martyrs lors de laquelle une des relations de Belkacem Zeddour Brahim a donné une brève allocution sur la vie du Chahid. un conférencier viendra a son tour apporter quelques poignants témoignages sur l’étudiant et l’intellectuel qui maitrisait plus de 5 langues, 7 selon d’autres témoignages. une projection sur la Vie de Belkacem Zeddour Brahim a laissé par la suite place a un débat entre les nombreuses personnes venues assister à cette date commémorative. Zeddour Brahim est né à Oran le 2 Février 1923, dans une famille de science et d’éducation ; Son père le Cheikh Si Tayeb Al Mahaji a commencé à enseigner en 1912, son cousin El-Miloud al-Mahaji était parmi les fondateurs de la Médersa El-Falah dans le quartier de M’dina J’dida. Il apprit Le Saint Coran en entier à l’âge de neuf ans, ce qui fait qu’il a rejoint Al-Kouttab (les hommes du livres) tôt, il faisait en même temps ses études dans l’école française « Les Pasteurs » dans le même quartier. Après avoir obtenu un certificat primaire en 1937, il poursuit ses études à l’Institut Pasteur (Collège), mais les études le bouleversa à cause de la Seconde Guerre mondiale et de ses complications. Il terminera ses études en arabe en suivant des cours chez son père, qui lui a pris ainsi les principes de la jurisprudence. L’arrêt des études l’a contraint à s’orienter vers le commerce qui lui a ouvert la porte vers la lutte dans le Parti du peuple algérien (interdit), accompagné de son ami Hammou Boutlélis. Il a été emprisonné sous l’inculpation de la planification des manifestations du 8 mai 1945 dans la capitale algérienne de l’Ouest, Oran. En Janvier 1946, il a comparu devant un tribunal militaire – avec un certain nombre de camarades de lutte – qui l’a acquitté pour faute de preuves, il a été libéré le 30 du même mois.
Il continua par la suite ses activités dans le commerce et la lutte jusqu’en automne 1946. Il rejoint la grande Mosquée Zitouna en Tunisie, où il a été accepté directement dans la troisième année en raison de son niveau intellectuel. L’étudiant Kacem Zeddour a vécu à Tunis avec une scolarité massive et une politique active et culturelle. Il a pris un nom de lutte Kacem Zeidoun, après avoir été proches collaborateurs du militant Abdelhamid Mehri, Il est responsable du Parti du peuple algérien section Tunis et le Délégué des étudiants nationalistes à Tunis. Il fit irruption dans le domaine du journalisme et de la littérature dans la presse tunisienne accompagné par une poignée des meilleurs élèves dans la participation à la lutte nationale. Ce groupe d’Etudiant était connu sous le nom « Al-Qwassim Al-Thoulat » (les Trois Kacem), qui en plus de Kacem Zeidoun (Zeddour Brahim), il y avait Kacem Rezik et Kacem Mouloud.
En été 1948, Kacem Zeidoun revint à Oran avec un certificat d’admissibilité de la Mosquée Zitouna. Cependant, ses ambition – soutenu par son père – l’incite à revenir en Tunisie pour un certain temps avant de partir au Caire au printemps de 1949, ouvrant la voie à certains collégues tels que Kacem Mouloud et Moubarak Madi, qui a rejoint son ami en Février 1950. Il choisi la Faculté Maison des Sciences du Caire où il a repris l’activité de la lutte nationale menée par la capitale égyptienne, à coté de Chadli Mekki. Il a également continué son activité d’écrivain et de journaliste, ou il écrivait au Al-Fina ou au journal Al-Manar, comme l’article publié en Février 1952 sur « Al-Mouhamadat Al-Thalata » : Muhammad Ali Jinnah (Pakistan), Mohammed Mossadegh (Iran), Mohamed Salah El-Din (ministre des Affaires étrangères de l’Egypte). Les relations se sont renforcé entre Kasem Zeidoun et le bureau du Parti du peuple algérien au Caire après avoir soutenu Mohammad Heydar et Hocine Aït Ahmed. Ce dernier – qui est arrivé au Caire au début de mai 1952 – témoigne de la culture et de l’efficacité de la lutte de Zeddour brahim quand il a dit: « Il était un martyr instruits en arabe et en français, et une grande partie de la lutte qu’il l’a mis dans les rangs du Parti du peuple, nous a grandement aidé par sa connaissance de la communauté Politique égyptienne ». Cette volonté et la possibilité d’etre à la Faculté Maison des Sciences, l’a poussé à apprendre d’autres langues en plus de l’arabe et le français Il apris l’anglais et le perse. Et à la fin de ses études en Septembre 1953 il obtient une Licence. Avant de quitter Le Caire fin 1953 (ou au début de 1954) Il prendra son diplôme de la Faculté le 16 Novembre de la même année, mais il veillera surtout à valider son diplôme au Consulat général de France au Caire le 26 du même mois.
A son retour à Oran, il s’arrêtera à Alger, où il a rencontrera à nouveau compagnon de la lutte en Tunisie Abdelhamid Mehri, où ils vont rester en contact jusqu’au déclenchement de la Révolution du 1er Novembre 1954. Et au printemps 1954, il sera en contacte avec Larbi Ben M’hidi. Il sera arrêté le 2 novembre par la police d’Oran, il sera relâché puis incarcéré à nouveau le 6 novembre où il sera torturé par une unité spéciale (D.S.T.). Il sera par la suite transféré à la prison d’Alger sous la direction de l’inspecteur Lofredo où il sera torturé jusqu’à la mort.
Zitouni Mustapha