LA VOIRIE TRES LOIN DE LA NORME A ORAN: 50% des dos d’ânes sont illégaux sur des routes impraticables
En zone urbaine, les dispositifs pour inciter les automobilistes à réduire leur vitesse, notamment en ligne droite, sont nombreux et variés. Outre les radars, des ralentisseurs sont donc installés où les automobilistes sont tentés de rouler à vive allure, ou encore au niveau de passages piétons ou d’intersections. Mais à Oran, les ralentisseurs sont ‘’hors norme’’ et illégaux. Ils fleurissent sur tous le réseau de la voirie à Oran. Beaucoup de dos d’âne ne respecteraient pas les normes en vigueur dans tout le groupement d’Oran. En effet, 50 % des dos d’ânes sont anarchiquement installé sur des routes pratiquement impraticables. Il est plus qu’évident que l’état des routes continue de poser un sérieux problème à Oran et cela avec tous qu’il a été dé »gagé comme budget. Le constat est accablant, puisque les usagers de la route sont quotidiennement confrontés à un réseau routier de plus en plus problématique. Outre la congestion du trafic avec l’absence d’un schéma directeur de la circulation performant, le moins qu’on puisse dire est que tout l’argent dépensé par les pouvoirs publics à cet effet n’a pas solutionné le casse-tête d’un macadam durable et fiable. En avril 2019, 6 milliards de centimes ont été alloués pour la réhabilitation des seules venelles de l’APC d’Oran, une enveloppe consacrée aux travaux de réfection des routes et ruelles de la ville. Dans la logique des autorités locales, priorité avait été donnée à la nécessité de coordonner entre les différents services techniques intervenant dans l’opération. Il a été décidé à l’occasion de confier le chantier de la réfection des routes ainsi que l’enfouissement des trous à l’intérieur des cités et quartiers aux services communaux d’Oran. Le réseau des grands boulevards et les périphériques restant quant à eux dans le giron de la direction de wilaya des travaux publics. Et c’est là où se situe le problème, car si on veut trancher le nœud gordien, il est impératif de revoir cette distribution des rôles, puisque le mal bitumeux ne se trouve pas dans les artères principales de la ville mais bel et bien à l’intérieur du tissu urbain, dans les cités et quartiers d’Oran. En effet, force est de constater que l’état de la chaussée se dégrade dans l’arrière-cour de la ville à l’abri des regards et loin des circuits préférentiels des officiels. Il n’y a qu’à faire un tour en voiture dans les quartiers populaires d’Oran (El-Hamri, Plateaux, St-Pierre, la route menant vers le pôle universitaire de Belgaïd, etc.) pour se rendre compte de l’état déplorable des routes secondaires et des ruelles dominées par des mini-cratères, traversées par des ralentisseurs sauvages érigés au gré des humeurs du voisinage. Une situation rendue d’autant plus inextricable par la mauvaise prise en charge des travaux de réfection, quand elle existe, entre le non-respect des normes techniques et le mauvais choix d’attribution de ces mêmes travaux à des entreprises souvent non qualifiées. L’élément même de la météo n’est pas pris en compte dans ce type d’interventions, qui divulguent leur mauvaise façon à la première averse qui tombe. En 2018, Mouloud Cherifi, alors wali d’Oran, avait annoncé que 56% du réseau routier de la wilaya était en état de dégradation et nécessitait une opération de réhabilitation. Deux ans plus tard, rien ne semble avoir changé.
Hadj Hamdouche