KARIM YOUNES, MÉDIATEUR DE LA RÉPUBLIQUE À ORAN: Mise en garde contre les dysfonctionnements sociaux
A moins d’une année de son institution, à la faveur du décret présidentiel 20-45 de la mi-février dernier, l’instance du médiateur de la République, représentée par le ministre d’État, médiateur de la République, Karim Younès, a tenu, mardi, à la salle des conférences de la mosquée Ibn Badis, sa première conférence régionale à Oran. Un peu plutôt, dans la matinée d’hier, le médiateur de la république Karim Younès a procédé à l’inauguration du nouveau siège de la délégation du médiateur d’Oran, Baghli Chouaïb situé sur le boulevard Millénium, en présence des autorités de wilaya. Poursuivant sa tournée à travers le pays et lors de sa halte à Oran, Karim Younès a invité les responsables locaux à être à l’écoute des doléances des citoyens, pour prévenir et anticiper les risques tous risque de protestations sociales. Pour revenir à sa conférence de la mosquée Ibn Badis, le médiateur de la République, de par ce statut d’intermédiaire entre le citoyen et l’Etat, se déclare paré pour combattre les dysfonctionnements sociaux.
Durant cette rencontre, Karim Younès s’est aussi distingué par la présentation du bilan de ses actions et interventions. «L’instance est venue consacrer, ajoute-t-il, l’un des engagements du Président Abdelmadjid Tebboune visant à consolider les valeurs de la démocratie, à instaurer un État de droit et à incarner les objectifs de transparence, d’éthique et de moralisation de la vie publique». Le médiateur de la République, s’adressant sans détour aux responsables locaux, a insisté sur l’impératif de collaborer avec les représentants de la médiation et de donner suite, autant que faire se peut, aux requêtes qu’ils déposent sur leurs bureaux. En dehors de tous quiproquo sur le rôle de la médiation, Karim Younès a insisté sur l’approfondissement du principe de justice sociale et de concourir à l’émergence de la bonne gouvernance, « pour en finir avec la pratique de la bureaucratie dont ne cesse de se plaindre le citoyen». Il rappelle que les délégués locaux ne doivent en aucun cas «se substituer aux walis, qu’ils ne sont ni des juges chargés de rendre justice ni des porteurs de la voix du peuple, une mission qui relève de ses représentants légitimement élus, ni des avocats, ni d’un simple appendice de l’Administration». «Un médiateur de la République est d’abord une personnalité neutre et impartiale», dit Karim Younes, mettant ainsi l’accent sur l’importance pour les délégués locaux «de faire valoir un certain charisme, d’être de bonne réputation et disponible à supporter les complaintes de leurs concitoyens, de jouir de la confiance, d’être responsable et professionnel, et d’agir en parfaite connaissance de son environnement». Préconisant une souplesse dans la communication, il explique aux représentants locaux qu’ils ont un rôle «d’accompagnateur, de facilitateur, de conciliateur et d’orienter le citoyen dans la quête de ce qui lui revient de droit». Ceci entend aussi l’assister de manière à éviter «les pièges de corruption qui se nichent à l’ombre d’une bureaucratie agaçante», indique en outre l’orateur, affirmant que l’instance qu’il représente a aussi pour mission de concourir efficacement à la moralisation de la vie publique.
Hadj Hamdouche