A L’OMBRE DU NOUVEAU VARIANT DE COVID-19: L’automédication source de nouveau cas de réanimation à Oran

Malgré la baisse des taux de contaminations et  l’arrivée de la nouvelle variante britannique, la situation demeure inquiète. Le taux d’occupation des lits de réanimation par des patients atteints est désormais dans la barre des 35 % à Oran.

Les hôpitaux ne sont pas saturés, mais le spectre du risque de nouvelle vague de contaminations est omniprésent. Des malades arrivent dans un état grave à l’EHU d’Oran, qui gère la principale unité de prise en charge du Covid-19, à cause de l’automédication, annonce des sources sur de l’EHU et du CHU Oran. Depuis le début de ce mois de février, la moitié des lits de réanimation, soit 15 sur 30, à l’EHU, contre 06 sur 10 au CHU Oran, sont occupés, alors que le nombre de nouveaux cas de contamination est en baisse. Globalement, le CHU dispose de 200 lits en plus de 9 lits de réanimation, l’EHU de 350 lits et 66 lits de réanimation, l’hôpital d’Ain Turck de 30 lits et 5 lits de réanimation, l’hôpital d’Arzew dispose de 67 lits et un lit de réanimation, l’hôpital pédiatrique de Hai El Manzah (ex-Canastel) dispose, quant à lui, de 20 lits en plus de 4 lits de ranimation, a-t-il encore détaillé. Cette stabilisation rassurante ne doit pourtant pas laisser croire que nous sommes à l’abri d’une nouvelle vague. Certains malades achètent des bouteilles d’oxygène, pensant qu’ils peuvent se prendre en charge seuls à leur domicile, a-t-on constaté pour certains cas alors que cette démarche peut entraîner la dégradation de l’état de ces personnes qui arrivent à l’hôpital avec de graves complications.  Dans ces cas là, il est impératif de prendre un avis médical, car seul un médecin est en mesure de décider si elle peut rentrer chez elle et prendre un simple traitement ou si l’hospitalisation est indispensable, notamment si des complications apparaissent, explique des médecins. S’agissant de l’évolution de la pandémie au niveau de la wilaya d’Oran, le bilan de l’EHU Oran, indiqué que l’établissement enregistre entre 5 et 10 cas par jour. Une accalmie que le corps médical des unités Covid-19 espère durable, surtout à la faveur des nouveau des appareils d’oxygénation «plus performants» récemment acquis, ce qui implique une meilleure prise en charge des cas qui présentent des complications respiratoires et ce , dans les unités Covid-19 de l’EHU Oran. Le rythme de travail dans les services qui prennent en charge les cas Covid-19 est souvent intensif. Les équipes médicales et paramédicales ne comptent plus leurs heures. Les chefs de service sont mobilisés toute la journée, tous les jours de la semaine et jusqu’à des heures impossibles. Si toutes les équipes médicales en charge des cas du Covid19 sont exposées, le risque est multiplié par 160 dans la salle de réanimation. Les soins des malades intubés exigent des médecins et des paramédicaux un contact très étroit. « Il n’y a pas que les soins à prodiguer, il faut changer les malades et les nettoyer », explique les spécialiste.  Rappelons qu’Oran a longtemps figuré dans le top 3 des wilayas les plus touchées par la pandémie de Covid-19, ce qui a amené les gens à prendre plus conscience que la bataille contre cette maladie n’est pas gagnée. Nous devons pas baisser le niveau de vigilance », a  mis en garde à chaque rencontre le Dr Boukhari. S’agissant des tests Covid19, le Dr Boukhari a affirmé que les tests PCR sont disponibles en quantités suffisantes, affirmant qu’un nouveau laboratoire de dépistage est opérationnel depuis un certain temps, déjà.  Le laboratoire, implanté au niveau du laboratoire d’hygiène, sera mis à la disposition des établissements de santé de proximité relevant de la DSP, a-t-on ajouté, soulignant que le laboratoire a été récemment doté de 3.000 kits PCR.

Hadj Hamdouche

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