SATURATION DES HOPITAUX ET PENURIE D’OXYGENE A ORAN: Les malades du Covid sont évacués vers les wilayas limitrophes
La nouvelle flambée de l’épidémie de coronavirus n’a pas été sans conséquences sur le système hospitalier qui se trouve ainsi mis à rude épreuve par le flux de malades. Plusieurs unités d’hospitalisation dédiées à la prise en charge des patients, à travers la wilaya, sont saturées. Contaminations en hausse, hôpitaux submergés et surtout pénurie d’oxygène. La situation relative à la Covid-19 dans la wilaya d’Oran est préoccupante, de l’aveu de médecin et de responsable de la direction locale de la santé et de la population (DSP). L’ensemble des services infectieux et unités Covid, notamment, l’hôpital de Hai Nedjma d’Oran, dédié depuis près de deux (02) ans à la prise en charge exclusive des cas de covid19, affiche complet et les cas de coronavirus de plus en plus croissant à Oran. Les structures hospitalières d’Oran n’arrivaient pas jusqu’à hier à répondre aux demandes d’hospitalisation faites par les médecins. Une recrudescence inquiétante de l’épidémie, qui a nécessité l’évacuation vers les hôpitaux des wilayas limitrophes, à savoir Aïn Témouchent, a-t-on constaté. L’évacuation hors wilaya reste l’ultime option pour le département sanitaire de la wilaya. Il aura fallu mettre en place des pavillons externe, à travers l’installation de tentes, après la saturation des 240 lits de l’hôpital Nedjma. Les services réanimation sont également saturés, et une vingtaine de lits équipés de ventilation mécanique invasive (VMI), nécessaire pour la prise en charge des détresses respiratoires, sont eux aussi tous pris, relève la direction locale de la santé et de la population (DSP). Le service Covid de l’EHU USTO est fermé, accentué par le décès tragique du directeur de cet établissement. La problématique d’hospitalisation est posée avec acuité. Rien ne va plus, dira-t-on, car pour l’hospitalisation, on n’arrive pas à faire face et à répondre à la demande d’admission. Il faudra improviser des chapiteaux pour dégager de nouveau lits, estime les épidémiologistes.
Hamdouche Hadj