L’eurodéputée Eva Kaili, poursuivie dans l’affaire de corruption dans l’affaire « marrocogate » dénonce : « Le Lobby marocain, un danger pour la démocratie »
Après la décision de justice de lui retirer son bracelet électronique et libre de quitter sa résidence et d’exercer pleinement tous ses droits et obligations, découlant de son statut de membre du Parlement européen, l’eurodéputée grecque, Eva kaili dans ses entretiens avec les média, a une nouvelle fois mis en cause la corruption exercée par le Maroc sur les députés européens et l’utilisation de système espion « Pegassus » par le Makhzen marocain.
C’est dans ce contexte de scandale, que l’ancienne vice-présidente du parlement Européen, la grecque Éva Kail, à donné une interview accordée au journal espagnol El Mundo, dans laquelle, elle revient sur le scandale du logiciel espion Pegasus, dont le premier coupable est le régime du Makhzen et son allié de l’heure l’entité sioniste.
Impliquée dans le scandale de corruption présumée de parlementaires et de fonctionnaires européens par le Qatar et le Maroc, l’eurodéputée socialiste grecque Eva Kaili, arrêtée en décembre 2022 et désormais assignée à résidence avec port d’un bracelet électronique par la justice belge, fait l’objet de nouvelles accusations.
Le Parquet européen, organe indépendant de l’Union regroupant vingt-deux des vingt-sept Etats membres, a écrit récemment à la présidente du Parlement, Roberta Metsola, pour réclamer la levée de l’immunité de l’ex-vice présidente de l’assemblée. La procureure Laura Kovesi la soupçonne d’irrégularités et de fraude au détriment du Parlement pour un montant de 100 000 euros. Maria Spyraki, une autre députée (PPE, conservateurs) grecque, est également l’objet d’une enquête.
Entre 2014 et 2020, Mme Kaili aurait gagné de l’argent grâce à des retours sur les salaires versés à ses collaborateurs et menti sur les activités, les déplacements et les notes de frais de ceux-ci, avec notamment le remboursement de voyages qui n’auraient pas eu lieu. Révélée en décembre mais éclipsée par le « Qatargate », l’affaire est partie d’une enquête de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) qui, en vérifiant les dépenses du Parlement et des députés, s’est intéressé à Mme Kaili. Les enquêteurs ont ensuite transmis le dossier au Parquet.
Selon son avocat, l’eurodéputée aurait été victime d’une conspiration et aurait bénéficié de moins d’indulgence que les autres députés corrompus. Dans une dernière interview accordé à un média espagnol, Eva Kaili, parle de conspiration à laquelle sont mêlés cinq pays dont l’Espagne et en lien étroit avec l’affaire « Pegassus » scandale pour rappel, d’espionnage marocain qui a touché de très nombreux responsables politiques, des journalistes ainsi que des eurodéputés. Eva Kaili qui devrait retrouver son poste la semaine prochaine suite à une décision de la justice Belge, dénonce un complot et met en garde contre l’intrusion du lobby marocain dans le parlement européen.
EVA KAILI AUTORISEE A RETIRER SON BRACELET ELECTRONIQUE
L’eurodéputée grecque, libérée de prison le mois dernier, est désormais libre sous contrôle judiciaire. Deux autres suspects dans cette affaire de corruption présumée au sein du Parlement européen ont également été autorisés ce mois-ci à retirer leurs bracelets électroniques.
Un allègement des obligations pour Eva Kaili, engluée dans le scandale du Qatargate. Le juge belge chargé de l’affaire de corruption présumée au sein du Parlement européen a levé ce jeudi la surveillance sous bracelet électronique qui était imposée à l’eurodéputée grecque à Bruxelles. Arrêtée en décembre dans la capitale belge lors d’une vague de perquisitions, Eva Kaili avait été libérée de prison à la mi-avril, mais était assignée à résidence sous bracelet électronique. Elle est désormais libre sous contrôle judiciaire.
Deux autres suspects dans l’affaire ont déjà bénéficié ce mois-ci d’une levée de cette mesure de surveillance à domicile. Il s’agit de l’eurodéputé belge Marc Tarabella, qui comme Eva Kaili clame son innocence, et de Francesco Giorgi, compagnon de l’élue grecque et ex-assistant parlementaire de Pier Antonio Panzeri. Ce dernier, ancien eurodéputé italien (2004-2019), qui est la personnalité centrale du dossier, reste, lui, placé sous bracelet électronique, une des modalités de la détention préventive en Belgique.
Dans cette affaire de corruption présumée au profit du Qatar et du Maroc, au moins six suspects ont été inculpés, soupçonnés notamment de participation à une organisation criminelle et de blanchiment d’argent.