La longue hibernation des partis politiques

La désillusion des citoyens algériens vis-à-vis des partis politiques et encore plus ressentie en ces temps ou ces partis vivent et se complaisent dans une hibernation qui semble durer dans Le temps.

Il faut dire que tous les partis politiques payent cash leurs discours creux qui ne portent plus dans une société en rapide mutation. A noter que l’action gouvernementale a elle aussi, pris le dessus avec ses nombreux canaux de communication, ce qui pousse ces partis politiques à subir les évènements sans pouvoir émettre la moindre réaction. N’est ce pas là, la conséquence d’avoir rempli des listes de partisans n’ayant ni profil et encore moins de formation politique.

Comment alors remplir ce rôle essentiel des partis politiques qui est de participer à l’animation de la vie politique, si ses propres adhérents ne font que remplir des petites salles dans certaines circonstances ou dates précises pour tenter de faire entendre leurs voix.

Cependant, on note depuis quelques années cette désillusion des citoyens envers les partis, qu’ils ne considèrent plus forcément comme leurs meilleurs représentants et intermédiaires. L’augmentation du taux d’abstention aux différentes élections le prouve à chaque échéance électorale.

Il est connu que c’est en animant le débat politique, que l’on contribue aussi à structurer l’opinion publique. Un exercice que ne semble pas maitriser les partis qui ont choisi d’avoir pour seul porte voix, le président du parti qui s’exprime le plus souvent juste pour s’exprimer. De plus, avec la tendance à la professionnalisation de la vie politique, les partis peinent à se maintenir dans un paysage politique plus branché sur les réseaux sociaux que dans les discours creux d’une classe politique mise à mal par une cassure et un manque de confiance difficile à rétablir depuis la trahison de toute une caste politique qui s’est enrichie avec l’argent du peuple sans se soucier aucunement du devenir du pays.

Après des mois d’inertie quasi-totale, les partis politiques trouvent toujours du mal à s’imposer, ils tentent de se repositionner sur l’échiquier pour ne pas rester en marge, mais leurs voix ne portent plus, même auprès de leurs propres partisans qui ont eu marre des déchirements claniques sans but. C’est le cas du FLN et du RND, tombés en disgrâce depuis le début du mouvement populaire. Véritables appareils au service du pouvoir pendant des décennies, ils se retrouvent aujourd’hui à livrer une bataille à laquelle ils n’étaient certainement pas préparés, celle de résister à un courant de changement qui menace de les emporter ou peut être mêmes qui les a déjà emportés.

Zitouni Mustapha

 

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