Forum des jeunes d’Algérie: « Une jeunesse forte pour un avenir sûr -Tous pour la Palestine »

L’ouverture de ce forum jeudi dernier, organisée sous le slogan « Une jeunesse forte pour un avenir sûr -Tous pour la Palestine », a été supervisée par le président du CSJ, en présence de membres du Gouvernement, de représentants de la Société civile et de la famille révolutionnaire et des autorités locales. Plus de 800 jeunes de différentes wilayas du pays, âgés de 18 à 35 ans, prennent part à cette rencontre, ainsi que des membres du Conseil et d’autres jeunes issus de diverses franges et régions, et de la communauté nationale établie à l’étranger.  Plus de 14.500 arbustes ont été plantés samedi à Oran en solidarité avec le peuple palestinien lors d’une opération impliquant des centaines de volontaires au dernier jour du Forum des jeunes d’Algérie. Le président du CSJ, Mustapha Hidaoui, a présidé cette opération en compagnie du wali d’Oran, Saïd Sayoud, des autorités locales et des associations de la société civile, des éléments de l’Armée nationale populaire (ANP), de la Sûreté et de la Gendarmerie nationales, de la Protection civile, outre de jeunes volontaires. Pas moins de 14.523 arbustes ont été mis sous terre, symbolisant le nombre des martyrs palestiniens tombés au champ d’honneur à Ghaza, suite à l’agression barbare de l’occupation sioniste depuis près de deux mois sur les civils dans le secteur, exprimant ainsi la solidarité indéfectible des jeunes algériens avec leurs frères de la Palestine occupée, selon les organisateurs.  Le président du CSJ a souligné que cet élan de solidarité porte deux symboles fondamentaux, le premier étant que la jeunesse algérienne incarne les idées débattues lors du Forum des jeunes d’Algérie sur la participation de cette couche à la vie publique, notamment le volontariat à travers ce projet.  La deuxième symbolique est de démontrer la solidarité algérienne avec le fier peuple palestinien, soumis aux pires types d’assassinats, d’abus et d’extermination, a-t-il ajouté. Cette opération de boisement vient également en reconnaissance pour la wilaya d’Oran, qui a accueilli pendant trois jours le Forum des jeunes d’Algérie, en plus des moyens et du soutien apportés, a-t-il souligné.  Pour sa part, le wali d’Oran, Saïd Sayoud, a déclaré que cette initiative montre l’étendue de la solidarité de la jeunesse algérienne, qui a participé par centaines à cette démarche de solidarité volontaire, et leur forte présence au sein des différentes associations participantes montre que l’Algérie est un soutien permanent de la cause palestinienne et condamne les attaques menées par l’armée sioniste contre les habitants de Ghaza. Il a ajouté que l’initiative est « une action symbolique de solidarité avec nos frères palestiniens, après l’escalade sioniste, ces derniers jours, qui a coûté la vie à des milliers de personnes, et il est de notre devoir réitérer notre position ferme sur la question palestinienne auprès des jeunes ». Les jeunes participant au Forum qui a pris fin samedi soir, notamment les volontaires à cet élan de solidarité, ont exprimé leur espoir que ces arbustes, chacun planté au nom d’un martyr de Ghaza, seront un signe d’espoir pour la jeunesse palestinienne de mettre fin à l’occupation sioniste haineuse et de vivre dans son Etat palestinien indépendant.  En marge de cette rencontre, les participants ont assisté à une séance de haut niveau sur l’implication des jeunes dans la vie publique, tenue dans le cadre de la 2e édition du Forum des jeunes d’Algérie, ont été unanimes sur la nécessité de l’adhésion des jeunes à la vie publique comme force sur laquelle le pays s’appuie pour préserver la stabilité. Dans ce cadre, la ministre des Relations avec le Parlement Bessma Azouar a insisté dans son intervention sur l’importance de l’adhésion des jeunes à la vie politique et leur participation, à travers des institutions de la société civile, qui œuvrent a développer l’esprit de citoyenneté chez les jeunes. Elle a souligné que les jeunes sont capables de participer « efficacement » à la vie politique et faire des propositions susceptibles de trouver des solutions à plusieurs préoccupations, rappelant que l’adhésion à la vie politique constitue un des droits fondamentaux de chaque citoyen algérien. La ministre a, par ailleurs, indiqué que la Constitution a accordé aux jeunes l’opportunité d’assumer des postes politiques, soit dans le parlement ou dans les institutions supérieures, notant que « le président de la République croit en les capacités des jeunes qui sont à la hauteur de la confiance placée en eux ». Mme Azouar a fait savoir que les jeunes, dont les femmes, « nécessitent la formation dans le domaine politique et cette mission est prise en charge par le Conseil supérieur de la jeunesse ». Pour sa part, la présidente de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, (HAtplc) Salima Mesrati, a exhorté les jeunes à être des « leaders intègres », à travers la stratégie développée par son organisme, qui œuvre à « sensibiliser et diffuser l’information du rejet de la corruption dans la société et dans les milieux des jeunes, notamment en renforçant la démocratie participative, le contrôle sociétal dans la gestion des affaires publiques et à travers la participation des associations dans la lutte contre la corruption ». Elle a précisé que l’une des plus importantes prérogatives de l’autorité qu’elle dirige est de suivre, mettre en œuvre et diffuser la culture du rejet et de prévention de la corruption, en contribuant à la moralisation de la vie publique et en promouvant les principes de la transparence. Le Directeur général de l’Institut national d’études de stratégie globale (INESG), Abdelaziz Medjahed, a de son côté évoqué les exigences les plus importantes auxquelles doivent adhérer les jeunes, notamment la sensibilisation et la formation, afin que leur contribution à l’édification de l’Algérie nouvelle soit plus efficace. Pour sa part, le représentant du Haut-commissariat à la numérisation Hamidet Mohamed El Hadi a souligné que son instance s’attèle à élaborer une loi-cadre réglementant la numérisation dans le pays, à travers la participation de différents secteurs, notamment le Conseil supérieur de la jeunesse, l’Observatoire national de la société civile, des spécialistes et acteurs de la numérisation, signalant que la numérisation du secteur public vise à faciliter les services publiques au citoyen dans ses transactions quotidiennes.

 

Nécessité de former les jeunes et les qualifier à l’autonomisation politique

 

Les participants à une séance-débat dans le cadre des travaux de la 2e édition du Forum des jeunes d’Algérie ont été unanimes, jeudi à Oran, à mettre l’accent sur l’importance de former les jeunes algériens et les qualifier à l’autonomisation politique. Le docteur en sciences politiques et député à l’Assemblée populaire nationale (APN) de la wilaya d’Oran, Hichem Haddad, a souligné que l’autonomisation politique des jeunes doit se faire dans un sens global, c’est-à-dire leur donner les moyens de tout ce qui touche aux affaires publiques. Il a ajouté que, « cependant, cela doit passer par la formation de ces jeunes, qui doivent être capables de prendre les meilleures décisions et de choisir entre les différentes alternatives et opportunités qui s’offrent à eux « , soulignant que cette formation peut se faire à travers les associations, les partis politiques ou les organisations « qui doivent être plus ouverts à la jeunesse ». Pour sa part, le président de l’APW de Setif, Belakt Ahmed Badr El-Islam, a estimé que l’autonomisation politique, dans son sens général, est en rapport avec l’intérêt des jeunes pour les affaires publiques, de sorte que le jeune tente d’intervenir pour trouver des solutions aux problèmes rencontrés par le citoyen, soulignant, dans ce contexte, que « l’autonomisation n’est pas un poste, une candidature ou une élection seulement « .  » Par conséquent, le jeune doit s’adapter aux affaires publiques et s’intégrer dans la vie publique, à travers l’action caritative, les associations ou le bénévolat « , a-t-il ajouté, notant que « nous voyons, depuis l’installation du Conseil supérieur de la jeunesse par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, que les choses se sont améliorées et nous constatons de plus en plus de jeunes intellectuels, conscients et intéressés davantage par la vie publique « . Le spécialiste en sociologie, Aïssa Yahia Khattab, de l’université de Laghouat a souligné que le jeune doit se former, se qualifier et posséder les outils requis, et ce par la formation dans les différents domaines de la vie publique pour être qualifié à occuper tous les postes, ajoutant que le jeune doit s’informer en permanence des changements dans la vie publique, notamment le développement et les mutations du marché de l’emploi. « Il faut aussi maitriser les nouvelles technologies et être informé de la gestion des crises, des performances de communication, des négociations, d’organisation et de leadership « , a-t-il ajouté.

Hadj H

 

 

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