Décès du doyen des défenseurs des droits de l’Homme Ali Yahia Abdenour
L’avocat et militant des droits de l’Homme, Ali Yahia Abdenour, est décédé dimanche, à l’âge de 100 ans, a-t-on appris auprès de ses proches.
Né le 18 janvier 1921 à Aït Yahia à Tizi-Ouzou, le défunt a été membre de l’Assemblée constituante entre 1962 et 1964, puis député jusqu’au 1965, avant d’être nommé, dans la même année, ministre des Travaux publics et des Transports puis ministre de l’Agriculture et de la Réforme agraire entre 1966 et 1968 dans le gouvernement de Houari-Boumediene.
En 1945, il a adhéré au Parti du peuple algérien-Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques. Il a rejoint le Front de libération nationale (FLN) en 1955. Pour ses activités militantes, il fût arrêté en 1956 puis assigné à résidence de 1957 à 1960.
Après sa libération, le défunt est devenu en 1961 secrétaire général de l’Union Général des Travailleurs Algériens (UGTA).
Maître Ali Yahia Abdenour a consacré toute sa vie à défendre les droit de l’Homme. En 1983, il a été fondateur de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) qui n’a été reconnu officiellement qu’en 1989.
Ali Yahia Abdenour est l’auteur de plusieurs ouvrages dont « Algérie: Raisons et dérision d’une guerre », « la crise berbère de 1949 : portrait de deux militants, Ouali Bennaï et Amar Ould-hamouda », « Lettre ouverte au système politique et au dernier pouvoir qu’il a engendré », et « mon testament pour les libertés ».