Association de Protection Contre le Sida: L’accès aux droits à la santé reproductive des migrantes subsahariennes en étude

Sous la bannière de ‘’APCS-Hak El Wikaya’’ et pour une prise en charge sanitaire des migrants sans discrimination, l’Association de Protection Contre le Sida a lancé une large campagne prospective à travers une étude de l’évaluation de l’accès aux droits à la santé reproductive des migrantes subsahariennes, qui s’est déroulé à l’Ouest du pays, principalement à la wilaya d’Oran et Béchar. Pour se faire, des chercheurs ont, préalablement,  effectués une étude réalisé en 2022, par un groupe de chercheurs pluridisciplinaires et spécialistes de la santé publique.  L’étude consistée de «décrire leur état de santé et de comprendre les logiques sociales des femmes migrantes qui entrent en jeu et influencent l’accès aux soins de santé reproductive» pour renforcer les capacités d’action des acteurs de la société civile et sensibiliser les professionnels de la santé à «un accueil et une prise en charge sans stigmatisation et sans discrimination des personnes migrantes». L’approche dite de «méthodes mixtes» à la fois qualitative (Focus group) et quantitative (questionnaire) a été entamé et a touché un échantillon constitué de 500 femmes migrantes de différents âges et statut matrimonial dont 219 cas à Oran et 281 à Béchar. L’étude qualitative était constitué de 9 focus groupe regroupant entre cinq à huit femmes répartis entre les deux villes Oran et Béchar. Les chercheurs regroupés au sein de l’APCS ont conclu que «seulement une femme sur trois n’a pas bénéficié des normes de bon accueil dans les services de santé à Oran et à Bechar». Ce qui illustre l’intérêt qu’accordent les autorités publiques à la prise en charge sanitaire de tous les citoyens présents sur le territoire national, quelle que soit leur nationalité ou leur appartenance. Par ailleurs, les résultats de l’étude ont montré que l’une des caractéristiques de la migration subsaharienne est le fait que «les migrantes sont généralement jeunes, en majorité accompagnée d’un membre de famille ou amis». S’agissant des pays d’origine, ils «sont essentiellement le Cameroun, Mali, Nigeria, Niger et Congo» de l’autre «la quasi-totalité des migrantes ont un statut administratif non régularisé» affirme-t-on. En général, elles migrent pour chercher une meilleure vie en raison de la dégradation des conditions de vie dans leur pays d’origine, due aux factures de la pauvreté, de la guerre, et de la violence). L’expérience de violence sexuelle, psychologique et morale subie «apparait comme élément caractérisant tout le parcours migratoire». L’APCS indique que «l’accès des migrantes aux services de santé reproductive représente un obstacle majeur». Car «le suivi de consultation prénatale est appréhendé en référence à la dimension relationnelle et sociale entre les migrantes et le personnel soignant».Les chercheurs estiment que «la majorité des femmes privilégie néanmoins les établissements public (CHU, EHU, EHS) pour les soins et l’accouchement». En raison de leur parcours migratoire difficile, certains femmes étaient exposées aux risques sanitaires» et «confrontées à de multiples obstacles pour accéder à des soins de santé appropriés». C’est pourquoi il est mentionné dans l’étude que «la migration féminine peut provoquer des bouleversements concernant la maternité et la vie reproductive».Parmi les barrières à l’accès aux soins rapportées, «le premier obstacle est l’apport financier plutôt que le sentiment de discrimination», ce qui contribue à déconstruire le stéréotype véhiculé par certaines ONG quant à la prise en charge des migrants en Algérie. Toutefois, des idées reçues persistent encore «notamment la perception négative des migrants et le lien au SIDA». En outre «la discrimination apparait dans bien des situations comme l’un des facteurs explicatifs des inégalités d’accès aux soins». L’utilisation de la contraception est considérée par les migrantes comme une pratique interdite empêchant la survenue de l’enfant. Ce dernier est fortement valorisé dans la société africaine subsaharienne. L’APCS relève que «pour les migrantes l’enfant représente une source de garantie sociale et économique».

Hadj H

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