Algérie-Libye: Le secteur privé dans les deux pays appelé à contribuer à la complémentarité économique

 Le ministre du Commerce, Kamel Rezig a invité samedi les hommes d’affaires, algériens et libyens, à contribuer efficacement à jeter les bases solides d’une complémentarité économique entre les deux pays selon les capacités concurrentielles et les avantages préférentiels de chaque pays pour un partenariat gagnant-gagnant.

Dans une intervention à l’occasion de l’ouverture du Forum économique algéro-libyen, M. Rezig a estimé que cet évènement est « une opportunité pour l’investissement et la relance de projets communs pour les opérateurs économiques des deux pays », ajoutant que le secteur privé, qui contribue efficacement aux taux de croissance, « pourrait être le moteur le plus approprié pour une complémentarité économique solide entre l’Algérie et la Libye ».

Ces rencontres, précisera-t-il, visent à « établir un véritable partenariat, créateur de richesse commune et de postes d’emploi » et à élargir les espaces régionaux pour qu’ils soient une source de développement à moyen et long termes.

Et d’ajouter que la large participation des opérateurs économiques des deux pays à ce forum représentait une nouvelle affirmation de « la conscience commune » quant à l’importance des défis auxquels est confronté l’avenir des peuples et des économies des pays de la région.

Le ministre du Commerce a également souligné l’importance d’approfondir « la relation politique privilégié avec la Libye, pays frère » qui doit être renforcée, insiste-t-il, par « un processus de développement économique intégrée, notamment au regard des circonstances géopolitiques actuelles ».

 

Les échanges commerciaux ont doublé au cours des trois dernières années

 

Le premier responsable du secteur du Commerce en Algérie a indiqué que les perspectives d’échanges commerciaux algéro-libyens, qui « s’inscrivent dans une nouvelle dynamique fondée sur de bonnes relations économiques et commerciales », nécessitent un investissement efficace qui comprend l’ensemble des secteurs et des domaines pouvant être exploités, y compris celui des services comme la numérisation, les télécommunications, la formation et l’éducation, ainsi que les services pétroliers, le gaz et l’électricité.

Pour M. Rezig, la réussite de ce partenariat est tributaire d’un « accompagnement tangible et pragmatique » des hommes d’affaires de l’Algérie et la Libye, à commencer par la réactivation du rôle du Conseil d’affaires mixte algéro-libyen à travers le rôle institutionnel de la Chambre de commerce et d’industrie dans les deux pays.

A ce titre, il a affirmé que les opérateurs libyens « seront les bienvenus en Algérie, afin d’implanter et de faciliter leurs projets économiques dans divers domaines ».

Rappelant que les relations économiques algéro-libyennes ont connu au cours des trois dernières années « une nette amélioration » en termes de volume d’échanges commerciaux qui a atteint 59 millions USD en 2020, contre près de 31 millions USD en 2018, M. Rezig a estimé que le volume d’échanges commerciaux entre les deux pays reste faible par rapport aux capacités que recèlent les deux pays frères.

Il a enfin mis l’accent sur l’impératif d’œuvrer avec la logique de partenariat et de complémentarité dans divers domaines à l’effet de relever les enjeux économiques actuels des deux pays, soulignant le rôle que pourrait jouer l’adhésion à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) dans l’optimisation des avantages accordés dans le cadre de cet important espace commercial et économique africain.

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