Aéroports de Constantine, d’Alger et d’Oran: Les failles sécuritaires mises à mal par des « harragas »

L’incident qui a débuté sur le tarmac de l’Aéroport international Ahmed Benbella d’Es Senia/ Oran, relatif à l’intrusion d’un individu dans le train d’atterrissage d’un avion d’Air Algérie lors du vol à destination de l’aéroport d’Orly à Paris (France), le 28 décembre 2023, aura été la goutte qui a fait déborder le vase poussant à une colère générale tant auprès de la population qu’au niveau des plus hautes autorités du pays, jusqu’à atteindre le président de la République en personne qui sans lui, l’incident serait passé sous silence comme les précédents en portant encore une fois une forte atteinte à l’image du pays à l’étranger.

Mais que font tous ces responsables dans l’enceinte de l’aéroport d’Oran, alors que des faits graves se produisent, mettant en danger la vie des voyageurs ?

Deux jeunes morts dans la soute d’un avion d’Air Algérie

On se rappelle encore un précédent scandale des deux jeunes «harraga» retrouvés morts dans la soute à bagages d’un avion d’Air Algérie. Cette affaire avait poussé le président de la République à intervenir suite à quoi, le directeur de la police des frontières avait été relevé de ses fonctions. Au même titre que le directeur adjoint de la police des frontières aérienne ainsi que le directeur de la PAF à l’aéroport d’Alger qui avait été limogé.

D’autres hauts responsables de la même infrastructure aéroportuaire se sont vu signifier la porte de sortie. Il s’agit du chef d’unité de la sécurité des avions, du chef d’unité de la sécurité et du contrôle à l’aéroport d’Alger, du chef du commissariat de la sûreté de l’aéroport d’Alger et le responsable de la sécurité des pistes de ce même aéroport.

Ce sont là de très hauts gradés de la police nationale qui avaient été renvoyés à cause de cette faille sécuritaire, dont un aéroport qui, pourtant, était considéré comme l’un des plus sécurisés au monde.

Une chose est sûre il y a véritablement une faille sécuritaire qui aurait pu coûter très cher. On ne peut imaginer quel grand drame cela aurait été si ces deux jeunes étaient des terroristes. Eux qui ont introduit leurs téléphones et sac à dos, auraient pu avoir des bombes sur eux faisant exploser l’aéroport ou même des avions en vol. Une erreur impardonnable surtout qu’elle intervient quelques mois après une affaire du même genre dans un autre aéroport du pays. Plus exactement celui de Constantine. Au mois de mars dernier, un mineur de 16 ans avait réussi à monter clandestinement dans un avion d’Air Algérie à destination de la France.

Il a fort heureusement survécu à ce périple en atterrissant sain et sauf à l’aéroport de Roissy- Charles- de- Gaulle.

Cet incident, qui a eu lieu dans un aéroport moins protégé que celui de la capitale, aurait dû être un avertissement pour nos services de sécurité et les  responsables chargés de la gestion des aéroports. Mais voilà que survienne un troisième incident qui éclate au grand jour à Oran,, cette fois-ci.

Ces dramatiques situations interviennent au moment ou des voyageurs algériens subissent les pires tracasseries de la part des différents responsables des enceintes aéroportuaires dont celle d’Oran alors que l’on constate l’anarchie et la mauvaise gestion de la prise en charge des voyageurs depuis le guichet de la compagnie nationales jusqu’aux procédures d’embarquement.

Zitouni Mustapha

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