Une édition dédiée à la transition énergétique et l’évolution des énergies fossiles: 500 exposants de 45 pays présents à la 11e édition du NAPEC

La 11ème édition du Salon professionnel international des secteurs de l’énergie et des hydrocarbures à l’échelle méditerranéenne et africaine « NAPEC 2023 » a ouvert ses portes en présence d’acteurs majeurs  de la transition énergétique et de l’évolution des énergies fossiles. C’est au Centre des conventions d’Oran (CCO), que cette édition aura fait valoir les réels enjeux actuels définissant le futur de notre industrie et de notre planète. Pendant trois jours, cette édition réunira les opérateurs du secteur pétrolier et gazier et des fournisseurs de produits et services en relation avec les secteurs des hydrocarbures et de l’énergie. Ceci, en présence de 500 participants, représentant 45 pays, ainsi que la participation du ministère de l’Energie et des Mines, du groupe Sonatrach et de ses filiales, de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT), de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), du groupe Sonelgaz, ainsi que de grandes firmes énergétiques mondiales venant des quatre coins de la planète. Parmi les principaux acteurs, le Secrétaire général du ministère de l’Energie et des Mines, Abdelkrim Aouissi, en présence du PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, du Président de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ELNAFT), Mourad Beldjehem, du Président de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), Rachid Nadil, ainsi que d’ambassadeurs de plusieurs pays. Pour cette édition, le  NAPEC tend à être à la fois un défi et une opportunité pour mettre en avant les transformations auxquels doivent se pencher les pays consommateurs. Organisée sous le slogan « Promouvoir une transition énergétique progressive grâce à l’innovation technologique ». Cette édition promet d’être un rendez-vous majeur et un témoin d’une transformation profonde de la manière de production, de consommation et d’une nouvelle perception énergétique. La rencontre a pour objectif de discuter de la transition énergétique progressive et de l’avenir des énergies fossiles dans le contexte énergétique mondial. Cette édition couvrira un large éventail de thématiques clés pour catalyser cette transformation liée à la transition énergétique progressive. Il sera question, notamment, du rôle des énergies fossiles dans le paysage énergétique futur, y compris les technologies potentielles pour une utilisation plus propre des énergies fossiles et Low Carbon Businesses (CCUS, CCS), selon la même source. Le 11e NAPEC permettra également d’aborder, selon les organisateurs, « l’exploration et la production (E&P) : défis et opportunités », « les perspectives des NOCs, IOCs et fournisseurs de technologie dans la transition énergique », « les stratégies et solutions de décarbonation pour l’industrie énergétique (Low Carbon business) », « l’hydrogène comme vecteur clé de la transition » et « l’efficacité énergétique dans l’industrie pour réduire la consommation d’énergie est une priorité pour un avenir plus durable ». Les participants examineront, par ailleurs, d’autres approches et stratégies visant à améliorer l’efficacité énergétique dans le secteur industriel, a ajouté le communiqué, précisant que « l’innovation technologique occupe une place centrale dans cette transition énergétique, avec les investissements et les partenariats dans la recherche et le développement de nouvelles technologies propres et durables et pour accélérer cette transition ». « L’Algérie continue d’investir dans l’expansion de son secteur énergétique. Les efforts visant à accroître la production de pétrole et de gaz, ainsi qu’à développer les énergies propres, contribuent à renforcer la position du pays en tant qu’acteur clé sur la scène énergétique mondiale », a-t-on souligné. Avec sa combinaison unique de ressources énergétiques, l’Algérie joue un rôle essentiel dans la stabilité énergétique de la région et dans la réponse aux besoins croissants en énergie à l’échelle mondiale », a-t-on relevé, assurant que le NAPEC continue de  » jouer un rôle de premier plan en tant que plate-forme de dialogue africain et méditerranéen dans le secteur de l’énergie, des hydrocarbures et de l’hydrogène ».

Les questions et défis de la dépendance et la transition énergétique

Énormément de questions se posent, car nous sommes confrontés à des choix cruciaux. Comment équilibrer la stabilité énergétique avec la nécessité de réduire notre impact environnemental ? Comment tirer parti des énergies renouvelables pour répondre à nos besoins croissants en énergie ? Comment la décarbonisation peut-elle coexister avec la sécurité énergétique ? La dépendance historique aux énergies fossiles a propulsé nos sociétés vers le progrès, mais elle a également entraîné des conséquences environnementales significatives. « Aujourd’hui, nous sommes confrontés à la nécessité d’accélérer la concrétisation de notre mix énergétique, de réduire notre empreinte carbone et d’explorer des solutions innovantes pour garantir un avenir énergétique durable. La transition énergétique n’est pas simplement une option, mais une impérative. Elle exige une remise en question fondamentale de nos modèles énergétiques, un passage de l’ancien au nouveau, du non renouvelable au durable. Ce n’est pas seulement une évolution technologique, mais aussi une transformation culturelle et économique », avait expliqué dans son allocution le PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi.  Le premier défi auquel nous sommes confrontés, consiste à garantir la stabilité du système énergétique mondial, prédominé par les énergies fossiles et dont le rôle dans la vie économique et social des pays reste capital, notamment dans les domaines de transport, de la pétrochimie et de l’électricité. Les acteurs énergétiques doivent assurer un approvisionnement adéquat à des prix raisonnables, impliquant des investissements continus dans l’exploration et la production des hydrocarbures pour éviter des ruptures d’approvisionnement et des tensions sur les prix. Il y a lieu de préciser que SONATRACH en sa qualité d’acteur majeur dans le domaine de l’Energie, a toujours consenti des investissements importants et continue de mettre en œuvre son plan de développement pour maintenir et accroitre ses capacités de production afin de satisfaire la demande, qu’elle soit nationale ou internationale. Le deuxième défi majeur est la décarbonisation des systèmes de production et de consommation d’énergie. Les compagnies énergétiques, à l’instar de SONATRACH doivent démontrer leur engagement envers le climat en mettant en place des solutions fiables. Les défis technologiques et réglementaires liés à la décarbonisation, notamment dans le captage du carbone, sa valorisation, le stockage des énergies renouvelables.

Les ambitions de ‘’Net Zéro et Zero Routine’’

Dans ce sillage, nous considérons que le développement du gaz représente une solution immédiate pour décarboner l’industrie et la production d’électricité, en substitution au charbon. Cela en raison de sa disponibilité et de sa capacité à répondre à la demande en énergie dans des délais courts et à des prix concurrentiels. Notons que la majorité des études énergétiques indiquent que le gaz est inscrit dans la feuille de route de nombreux pays consommateurs dans leurs ambitions de Net Zéro.  En outre, développer une économie basée sur la transition énergétique représente un challenge significatif et l’intégration dans le mix énergétique des énergies renouvelables sont au cœur de la politique de SONATRACH. D’ailleurs, l’Algérie, riche en ressources solaires, s’engage pleinement dans le développement des énergies renouvelables, visant à atteindre une part considérable dans la production nationale d’électricité, avec un objectif de produire 15 000 MW d’ici 2035. Ralliant cette vision, SONATRACH s’engage avec SONELGAZ à solariser les grandes centrales électriques pour minimiser la consommation de gaz dont les quantités récupérées seront valorisées soit à l’exportation, soit à la transformation pétrochimique. La décarbonisation est également au cœur de nos préoccupations, avec des projets visant à réduire les émissions de CO2 et de méthane, s’alignant sur des initiatives mondiales, dont nous sommes déjà engagés telles que la réduction du torchage à moins de 1% et d’éliminer le torchage de routine d’ici 2030 dans le cadre de l’initiative « Zero Routine Flaring by 2030 » de la Banque Mondiale.  Enfin, notre collaboration avec nos différents partenaires dans le secteur énergétique est un moyen nécessaire pour le brassage des compétences et aux partages de nouvelles technologies. Ces partenariats, basés sur la complémentarité et la poursuite d’intérêts communs, sont des clés pour nos succès, à relever ensemble les enjeux climatiques et à garantir une énergie durable.

Hamdouche Hadj

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