Gangs de quartiers, drogues et agressions: Un fléau qui prend des proportions inquiétantes
Des personnes du 3ème âge violemment agressées, des citoyens délestés avec une violence extrême de leurs téléphones, des habitants pris pour cible par des gangs de quartiers, des épées, de la drogue dure, des psychotropes en tout genre, voila toute la triste réalité qui prévaut dans les rues et cités de nos villes et ce, malgré la traque sans répit par les services de sécurité et malgré les bons résultats obtenus, il n’en demeure pas moins, que le citoyen algérien devient de plus en plus inquiet face à un fléau qui prend une ampleur alarmante.
Est-ce que les peines encourues ne sont plus dissuasives ou est ce que les prisons sont elles devenues « un repos de délinquants et de truands » il paraitrait que les Caïds ont sous la main même des téléphones portables chèrement payés et de la drogue pour permettre au business de continuer même à l’intérieur des maisons d’arrêt.
Faut-il des peines encore plus dissuasives en plus des simples réorganisations des maisons d’arrêt, car il faut le souligner, le fléau ne fait que s’amplifier et les délinquants sont de plus en plus violents.
Pour la seule saison estivale passée, les chiffres dévoilés par les services de sécurité démontrent que le phénomène des gangs de rue prend des proportions alarmantes dans le pays. Lors du dernier point de presse, la Gendarmerie nationale et la Police nationale sont revenus par les chiffres sur la lutte contre les gangs de rue.
En ce qui concerne, la lutte contre les gangs de quartiers et les violences urbaines, 129 gangs ont été démantelés, selon Aissa Ailane, lieutenant-colonel qui a représenté la Gendarmerie nationale dans la conférence de presse. Pas moins de 436 personnes ont été arrêtées et traduites devant les services de la justice dans les diverses opérations menées durant les trois mois de l’été. Des chiffres qui confirment un regain des violences urbaines et des activités criminelles des gangs de quartiers malgré la traque sans relâche par les services de sécurité. Dans ce cadre, les chiffres dévoilés lors de la conférence de presse tenue par les services de sécurité, les services ont pu « démanteler 60 réseaux criminels et arrêter 3.654 personnes ». Les opérations menées ont débouché sur la saisie de « 360,73 kg de cannabis traité, 51.936 comprimés de substances psychotropes, 3.046 comprimés « ecstasy » et 938,36 grammes de cocaïne » A signaler que les services de la Police des frontières ont saisi durant l’été dernier 559.946 comprimés psychotropes.
Dans leur guerre contre le trafic de drogues et les gangs de quartiers, les services de sécurité ont pu compter ces dernières années sur l’aide très efficace des citoyens mobilisés sur les réseaux sociaux notamment.
Plusieurs pages ont été créées pour justement filmer la vente des drogues et les bagarres entre gangs de quartiers dans les différentes régions du pays. Démasquant avec nom et adresses des dealers et des membres des gangs. Les auteurs d’agressions avec violence sont également mis sous les projecteurs avec les informations les concernant. Les vidéos, très virales sur les réseaux sociaux, ont contribué à la résolution de plusieurs affaires par les services de sécurité.
Pour sa part, le ministre de la Justice Lotfi Boudjemaâ a évoqué la lutte contre la criminalité lors de la réunion périodique avec les présidents et les procureurs généraux près des Conseils judiciaires. Le garde des Sceaux a souligné la nécessité d’intensifier les efforts pour faire face à toutes les formes de criminalité. Dans son intervention, Lotfi Boudjemaâ a cité la lutte contre « bandes de quartiers, le trafic de drogue », ainsi que « les agressions contre les citoyens, et à d’autres crimes portant atteinte à la sécurité des personnes et à leurs biens ».
Pour le citoyen algérien ; ce fléau doit à tout prix être pris a bras le corps et par les services de sécurité et par la justice, les campagnes de sensibilisation n’ayant pas donné de résultats, il est impératifs de repenser a d’autres dispositions avant d’arriver a la situation de certains pays, qui n’arrivent plus à maitriser les gangs, qui sont devenus de véritables bras armés de certains groupes aux desseins les plus dangereux.
