WAHRAN EL-BAHIA EN PULL-POSITION: Plus de 9,5 millions d’estivants sur les plages d’Oran depuis fin juin

L’été à Oran rime avec tourisme balnéaire, interminables soirées rythmées, boulevards animés jusqu’à l’aube, hospitalité et ouverture d’esprit. Bref, il fait bon vivre à Oran, encore plus en été ! Comme chaque saison estivale, la capitale de l’ouest arbore son titre annuel, celui de la destination préférée des algériens et mêmes celle des étrangers résidant en Algérie à la recherche d’un dépaysement, le temps d’un week-end. Cette nouvelle tendance du marché touristique a poussé les propriétaires des stations touristiques et balnéaires, le long de la côté-ouest, à diversifier leurs offres et enrichir le produit touristique proposé aux visiteurs d’El Bahia. L’objectif est d’attirer plus de touristes parmi nos compatriotes résidant en Algérie et à l’étranger et qui avaient l’habitude de passer leurs vacances dans les pays voisins. Outre les plages, le sable et le soleil, Oran tente de se faire une place dans le marché maghrébin du tourisme sportif, nautique, culturel et même littéraire. Pour ce qui est des activités et initiatives culturelles, le théâtre régional d’Oran Abdelkader-Alloula œuvre depuis quelques années, notamment sous la direction de Morad Senouci, à développer et promouvoir le culturel. Entre productions théâtrales, rencontres littéraires, spectacles de rue et concerts de musique moderne et classique, l’institution du 4e art fait revire tous les arts. En trois jours seulement, le TRO a animé une trentaine de spectacles de rue, à raison de 10 par jours, à travers les quartiers d’Oran. Pas moins de cinq espaces ont accueilli ces spectacles, à savoir la place 1er-Novembre (ex-Place d’Armes), Sidi El Houari, la place de Square Port Said, Maraval et Jardin Méditerranéen. Il convient de souligner que le premier spectacle du théâtre de rue à Oran a eu lieu en 2018 à l’occasion de la célébration de la journée mondiale du théâtre. «Ce fut une première dans l’histoire du 4e art à Oran que cette journée ne soit pas célébrée à l’intérieur de l’enceinte du théâtrale, mais hors ses murs. Nous voulons que le théâtre sorte un peu de ses murs pour aller à la rencontre du public de la rue et animer les quartiers de la ville», avait indiqué à notre journal Mourad Senouci. A propos du projet, il a précisé qu’il s’inscrit au programme de formation et soutien aux jeunes talents avec qui l’institution envisage d’entreprendre plusieurs actions et initiatives. «Le premier spectacle de rue été monté avec de jeunes étudiants afin qu’ils s’habituent dès maintenant au contact direct avec la société et apprendre à travailler dans des conditions difficiles, ce qui va les rendre encore plus aguerris et c’est aussi un investissement pour l’avenir», avait expliqué le directeur du TRO.

Oran, Mostaganem, Tlemcen, le trio gagnant

«Cette année, les destinations touristiques intérieures ont connu une augmentation de prix allant de 10 à 20% en raison de la forte demande», a indiqué le président du syndicat national des agences de tourisme dans une déclaration à El-Moudjahid, soulignant que les appartements loués par des particuliers ont atteint les 10.000 DA la nuitée, contre 15.000 DA par personne la nuitée dans les hôtels. Il a expliqué que les destinations qui ont attiré le plus de touristes algériens sont les wilayas de l’Ouest, en particulier Oran, Mostaganem, Tlemcen, pour les sites touristiques dont elles recèlent et la variété d’hôtels et d’appartements dont elles disposent. Les touristes nationaux préfèrent la région ouest du pays pour plusieurs considérations, mais aussi le côté Est et le Centre à commencer par Annaba, Skikda Jijel Alger et Tipasa. Notre interlocuteur a noté que la demande sur le tourisme intérieur augmentera davantage au début du mois d’août prochain, avec le début des congés annuels mais aussi la fin des inscriptions universitaires. Quant aux destinations touristiques étrangères, le représentant des agences de voyages prévoit une reprise de la destination tunisienne, après le recul provoqué par l’augmentation des prix au début de l’ouverture des frontières terrestres entre les deux pays le 15 juillet ; une augmentation de 50% jusqu’à 70%. Il a attribué la raison au fait que les responsables du tourisme en Tunisie s’attendaient à un afflux record des touristes algériens,mais qui ne s’est pas produit, surtout après que les autorités tunisiennes aient exigé un test Covid-19 aux arrivants, qui coûte 20.000 DA à l’entrée et au départ, qui a gonflé automatiquement le coût total du séjour. Les Tunisiens ont alors décidé de réduire de 50% les tarifs d’hébergement, une décision qui vise à encourager le retour des touristes algériens en Tunisie à partir du mois prochain. La destination turque est également très prisée par les touristes algériens cet été, de même que l’Égypte, notamment les stations balnéaires de Sharm El Sheikh, et ce malgré l’augmentation le prix du billet vers Istanbul, qui s’élève à 89.000 dinars. Notons qu’il ne dépassait pas 40.000 dinars en 2020 et 46.000 DA en décembre dernier, selon le même orateur, qui appelé la compagnie Air Algérie à revoir les prix des billets consacrés aux agences de tourisme pour encourager le secteur, d’autant plus que le voyage vers Istanbul, par exemple est estimé à 56.000 dinars hors cadre de l’agence de voyage. «Le citoyen algérien préfère le tourisme organisé par l’agence pour bien profiter de la desstiation et ne pas perdre de temps à chercher des hôtels et obtenir des visas, en plus d’être assuré jusqu’à son retour au pays», souligne-t-il.

Hadj H

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