UA: établir les partenariats stratégiques pour le développement de l’Afrique suivant l’Agenda 2063

Les participants à des débats de haut niveau sur le thème « Mobiliser les investissements et le financement africains pour la mise en œuvre de l’Agenda 2063 » ont appelé, dimanche à Addis-Abeba, à établir des partenariats stratégiques pour assurer un développement global et flexible de l’Afrique, suivant l’Agenda 2063.

Dans son allocution, le Directeur du développement économique et du commerce à la Commission de l’Union Africaine, Djamel Ghrib a déclaré que cette réunion, organisée en marge du 38e sommet de l’UA, est la deuxième du genre parrainée par le président du Ghana, en collaboration avec l’Alliance des institutions financières multilatérales africaines (AIFMA).

M. Ghrib a appelé à trouver des solutions internes en Afrique, et à tirer parti des expertises des agences de financement du développement, de leurs instruments et avantages, afin de mobiliser davantage de fonds pour développer les institutions et les projets africains et mettre en œuvre l’Agenda 2063 et parvenir à l’élimination des risques.

Il a également évoqué les initiatives lancées lors de la réunion, dont l’initiative de la Banque africaine de développement visant à créer un fonds de financement concessionnel de plus de 5 milliards de dollars, ainsi que d’autres initiatives d’institutions financières africaines.

Dans son intervention, la Secrétaire générale de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), Fatima El sheikh a évoqué le rôle des institutions de développement africaines dans la promotion de la mobilisation de ressources pour soutenir l’Agenda 2063 de l’Union africaine.

Mme El sheikh a également évoqué le lancement d’une nouvelle initiative visant à renforcer le capital des institutions financières africaines, soulignant que l’un des problèmes rencontrés par les pays africains est l’insuffisance de capital pour mobiliser des ressources auprès des marchés mondiaux et améliorer la notation de crédit de ces institutions.

Et d’ajouter que la BADEA a coopéré avec certaines institutions africaines en 2023 et 2024 afin d’augmenter leur capital, indiquant que la première initiative a été menée avec la Banque de la région ouest-africaine, la Banque arabe ayant fourni des prêts concessionnels aux pays africains pour augmenter leur capital, ce qui s’est traduit par une notation positive de la banque.

Grâce à l’expérience qui s’est produite en Afrique de l’Ouest, une hausse de la demande sur ce produit a été enregistrée, suite à quoi « nous avons engagé, a-t-elle dit, des négociations en Afrique de l’Est avec la banque de commerce et de développement et la banque « Shelter » ».

Ces opérations se sont multipliées, a-t-elle ajouté, car « la disponibilité du capital facilite l’accès des pays africains aux crédits et aux partenariats, notamment notre partenariat pour renforcer notre commerce arabo-africain, à la faveur d’opérations conjointes avec ces institutions financières ».

Pour le directeur de « Shelter Afrique », Thierno-Habib Hann, l’Afrique doit contrôler ses ressources financières pour pouvoir relancer le processus de développement et réaliser les objectifs du continent, et partant « le développement de nos institutions et l’augmentation de leur capital est un impératif pour remédier à la crise de logements enregistrée dans toute l’Afrique ».

Le financement du logement par les entreprises économiques permettra de créer de l’emploi, et par conséquent contribuera à réduire le phénomène de migration, à former les jeunes africains et à exploiter ces énergies importantes dans le développement des pays africains, a-t-il estimé.

Selon Corneille Karekezi, directeur général de la multinationale d’assurance « Africa Re », dont l’Algérie est membre, l’assurance constitue le levier du développement, souvent négligé par les autorités publiques, préconisant de « mobiliser les ressources de financement en Afrique sans attendre une aide de l’étranger ».

Et d’ajouter: l’augmentation des moyennes d’assurance à travers l’introduction de réformes pour son développement dans tous les secteurs économiques permettra aux pays africains de récolter des milliards de dollars qu’ils pourront exploiter à long terme.

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