Tiaret sans eau depuis deux mois : Les habitants s’en remettent une nouvelle fois au président de la République

La ville de Tiaret connait depuis deux mois, une pénurie d’eau qui replonge ses habitants à une époque d’aridité extrême, qu’ils pensaient ne plus revivre, malheureusement, la mauvaise gestion, l’absence totale de stratégie et de fait, l’incompétence de ceux qui ont en charge les affaires de la ville, en ont décidé autrement et voila qu’à la veille des grosses chaleurs qui sévissent dans cette région durant la longue saison estivale, les robinets sont de nouveau à secs et heureux celui qui arrive à se procurer une citerne auprès des colporteurs d’eau qui décident du prix de vente, bien évidemment revus à la hausse.
Le sujet est dans toutes les bouches, il a même dépassé le périmètre de la wilaya, il suffit pour cela de se rendre à Tiaret pour voir que les camions citernes des colporteurs d’eau sont devenus, le véhicule qui attire tous les regards. Oubliés, l’état des routes, les saletés qui s’entassent au cœur de la ville et l’anarchie du commerce informel que ne semblent pas connaitre les ministres de la République puisque les visites à la ville de Tiaret sont très limitées.
Au mois de mars dernier, Le ministre de l’Hydraulique est bien passé à Ksar Chellala pour inaugurer un nouveau puits artésien. La solution Miracle sans incidence sur la situation. Le ministre de l’hydraulique avait affirmé pour reprendre ses termes que toutes les propositions envisageables, allant du dessalement à l’exploitation des eaux profondes, de la mobilisation des eaux d’oued Touil et d’Adjrmaya à l’exploitation des eaux de Chott Chergui, sont examinées pour parvenir à des solutions durables. «À partir de maintenant, avait-il dit, nos hypothèses seront élaborées en excluant la contribution du barrage Bakhadda». Il a également souligné qu’il venait à Tiaret en tant que porteur d’espoir et de solutions, il a en outre instruit les responsables concernés d’élaborer des études globales et des fiches techniques pour résoudre les problèmes critiques sur l’ensemble du territoire de la wilaya, afin de trouver les meilleures solutions urgentes. Le résultat, ce sont les habitants de la ville de Tiaret qui vivent amèrement une situation de sous développement, car c’es bien de cela qu’l s’agit en 2024 et les autorités n’en mesurent pas les conséquences.
Les solutions avaient pourtant été clairement bien établies par un collectif d’enfants de la ville et qui mieux qu’eux pour connaitre la Cité car il est important de la rappeler dans une lettre ouverte écrite des mains de M Djamel Ait Amrane adressée au président de la République Abdelmadjid Tebboune cela fera bientôt 4 ans au lendemain de l’arrivée de M Tebboune à la tête de la magistrature suprême du pays. Une lettre parue le 10 Aout 2020 sur les colonnes du Soir D’Algérie et ou l’eau figurait parmi les préoccupations citoyennes de la ville de Tiaret. L’auteur M Djamel Ait Amrane, apportait non seulement les préoccupations de ses concitoyens mais aussi et surtout, les solutions aux multiples problèmes de la ville. Le sens de la démocratie participative ne semble être véritablement maitrisé par les pouvoirs publics, alors toutes les solutions avaient été mises noir sur blanc, notamment la solution pérenne relative au transfert des eaux du dessalement qui était pourtant annoncé lors de l’annonce de la réalisation d’une raffinerie de pétrole dans la région, qui n’a jamais vu le jour. Dans cette lettre on pouvait aussi lire « nous reprenons ce que le président lui-même a dit : « la majorité des citoyens ne demandent pas la fortune mais simplement la préservation de leur dignité ».
Au-delà de tous les problèmes qui sévissent à Tiaret entre l’informel, la corruption, l’anarchie de la circulation routière et bien d‘autres fléaux comme la délinquance, qui ont poussé de nombreux ignorants à classer la ville de Tiaret comme Rurale, donc nul besoin de modernité comme en bénéficie toutes les villes du pays.
Les faux rapports sur la ville de Tiaret ont fait que la première capitale de l’Etat algérien moderne, terre de braves révolutionnaires et glorieux martyrs, terre d’Ibn Khaldoun et de bien d‘autres érudits soit malheureusement reléguée à un petit Bourg sans importance et cela les véritables Tiarétiens ne le toléreront jamais.
Les statuts de maire et de wali n’ont rien réglé à la situation depuis des décennies, pourquoi alors ne pas mettre en place une institution collégiale de compétences, qui pourrait sortir la ville de sa léthargie.

Zitouni Mustapha

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