TELEPHERIQUE D’ORAN : La société Graventa a encaissé tous ses retards de payement
La société suisse Graventa, chargé de la réhabilitation du téléphérique d’Oran, vient de voir toutes sa situation de retard de payement réglé, a annoncé le directeur local des Transports, Tahar Hakkas. En retard depuis plus de 09 mois, ces arriérés s’élèvent à 147 millions Da, a-t-on appris de la même source. De ce fait, ce département a exhorté la société en charge du projet de renforcer le chantier et d’accélérer les travaux qui, rappelons le, en sont à 60% de taux de réalisation. Le même responsable a assuré que ce projet sera achevé en temps et en heure avant la tenue des JM 2022, prévue au mois de juin prochain. En outre, M. Hakkas a également, expliqué qu’il en a été de même pour les travaux de génie civil confiés à une entreprise nationale de sous-traitance. Celle-ci est chargé de la réhabilitation de trois stations par câbles aériens et de leur extension, dont la principale est située en milieu urbain à haï Ennasr (ex Derb), pour desservir haï Es-Sanaouber (ex Planteurs) reliant les hauteurs du mont Murdjadjo, en plus de la construction de 11 poteaux comme supports aux télécabines, a indiqué M. Hakkas. Dans ce contexte, la société suisse devra incessamment entamer la pose de câbles ainsi que la mise en place des équipements nécessaires à la finalisation du projet, dont la réception est prévue avant la fin du premier semestre 2022, a ajouté le responsable, faisant observer que les efforts sont mobilisés pour le livrer avant le début de la 19e édition des jeux Méditerranéens. Pour revenir à la genèse de ce projet, le téléphérique était tributaire de l’arbitrage de la justice qui a tranché le contentieux opposant la société algérienne à la société suisse. La gestion du téléphérique d’Oran était confiée à l’Entreprise des transports d’Oran (ETO) et ce, depuis 2009, date à laquelle l’APC d’Oran s’en était déchargée. Mais ce moyen de transport date, en fait, de 1986, année au cours de laquelle il était entré en service, avant d’être mis à l’arrêt en 1993, suite à des actes de sabotage. Sa rénovation en 2006 n’a pas donné entière satisfaction et son exploitation est demeurée en deçà des objectifs assignés et ce, pour différentes raisons de dégradation de l’équipement, de difficultés d’entretien et de maintenance et d’absence d’un personnel spécialisé. Ceci a fait que les trois stations du téléphérique d’Oran sont dans une situation désastreuse après trois années d’interruption. Le téléphérique d’Oran a vu le jour durant les années 1980. Il a de tout temps fait partie intégrante de la ville, c’est son cachet, son histoire aussi. Pour beaucoup, le téléphérique était un symbole de la ville rappelant ainsi un certain passé, il était plus qu’une affaire de simple service public.