Suspension du Traité d’amitié Algérie-Espagne : une «très mauvaise nouvelle» pour les Espagnols
La suspension par l’Algérie du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération avec l’Espagne, «conséquence de l’absence d’une politique d’Etat» chez Madrid, est une «très mauvaise nouvelle» pour les Espagnols, a indiqué jeudi le Parti populaire (PP, opposition).
Le Groupe parlementaire du Parti populaire a demandé la comparution au Congrès des députés du ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, «afin qu’il s’explique» au siège du Parlement sur la suspension par l’Algérie du Traité d’amitié avec l’Espagne.
Pour le PP, cette suspension « est une très mauvaise nouvelle pour notre pays » et « est due à l’absence d’une véritable politique étrangère (…), ainsi qu’aux revirements unilatéraux du Premier ministre », Pedro Sanchez.
D’ailleurs ce dernier a été critiqué par la secrétaire générale du PP, Cuca Gamarra, sur sa page Twitter : « Pedro Sanchez l’a encore fait. L’Algérie rompt le traité de bon voisinage avec l’Espagne. Une autre conséquence de l’absence d’une politique d’Etat».
«Nous demandons la comparution urgente du ministre Albares (devant le Parlement). Les Espagnols méritent des explications », a-t-elle encore tweeté.
Des sources du principal parti d’opposition, citées par le très sérieux «El Mundo», assurent que «là où il y a un problème, au lieu de le résoudre, Sanchez en génère trois».
L’Algérie a décidé mercredi de procéder à la suspension « immédiate » du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération qu’elle a conclu le 8 octobre 2002 avec le Royaume d’Espagne, avait indiqué la Présidence de la République.
Le gouvernement espagnol a adopté une attitude qui «s’inscrit en violation de la légalité internationale que lui impose son statut de puissance administrante et aux efforts des Nations unies et du nouvel envoyé personnel du secrétaire général et contribue directement à la dégradation de la situation au Sahara occidental et dans la région», a-t-on expliqué de même source.