SPÉCULATION ET HAUSSES INJUSTIFIÉES DES PRIX : Le consommateur otage d’une spéculation invisible à Oran

L’instabilité des prix est devenue désormais l’une des caractéristiques du fonctionnement du marché de consommation à Oran. Le déséquilibre entre l’offre et la demande, le manque d’organisation et le défaut de facturation accentue de plus en plus le pouvoir d’achat du consommateur. Pour le marché de gros d’El kerma, plusieurs facteurs sont à l’origine des perturbations actuelles du système des prix. L’un des principaux facteurs, est de toute évidence le  défaut de facturation et le non affichage des prix. En effet, parmi les raisons qui donnent lieu à tous ces déséquilibres, la formule de la vente directe de l’agriculteur au consommateur, n’arrange pas les choses, selon les gestionnaires de l’Epic. En effet, le marché de gros des fruits et légumes d’El-Kerma (Oran) a aménagé un espace destiné aux agriculteurs, leur permettant de vendre leurs produits directement aux consommateurs et ce, en application de la décision ministérielle autorisant la vente en détail des produits agricoles, a indiqué le responsable du marché, Boussaâda Kaddour Abdelhak. Les agriculteurs estiment que l’application de la décision les aidera à commercialiser leurs produits dans les marchés de proximité, quotidiens et hebdomadaires, sachant que toutes les fermes se trouvent dans les villages et les zones éloignées des villes. De son côté, l’expert en économie rurale et membre du conseil d’administration de la chambre d’agriculture d’Oran, Abed Fatah, a considéré que « cette instruction protégera les agriculteurs sur les marchés et les libérera d’une relation non contrôlée de l’intermédiaire qui s’accapare une partie des bénéfices au détriment du consommateur ».

Un nombre important d’intermédiaires activent carrément dans l’informel

Cependant, le nombre d’intermédiaires activent carrément dans l’informel avec tout ce que cela provoque comme désagréments à savoir un manque de traçabilité, absence de facturation, un paiement en cash. Par ce faite, le consommateur demeure à la grâce d’un marché délégué.  Mais le fait est que l’activité commerciale dans cette enceinte est confrontée à des difficultés organisationnelles ayant des implications sur les approvisionnements, la logistique et le stockage des produits, particulièrement ceux à forte consommation, tel que la pomme de terre, pour ne citer que ce produit. Cette dernière dépasse largement les 105 Da. Les responsable de l’Epic explique qu’il ya un recul de l’offre, dont la régression sur la quantité des fruits et légume a atteint 1 000 tonnes ces deux derniers jours de cette semaine.  L’on précise qu’à elle seule, la patate à enregistré un recul de 50 Tonnes. Selon le même responsable, alors qu’elle était de 1 300 tonnes quotidiennement. Cette contrainte a eu des répercussions négatives sur le niveau de l’offre et une incidence, par ricochet, sur les prix. Le consommateur se retrouve en pleine spirale inflationniste.

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