RESTAURATION DU PALAIS DU BEY ET LA RENOVATION DU THEATRE DE VERDURE: Des instructions fermes et strictes du wali pour relancer les projets
A l’issue d’une visite d’inspection à travers la ville d’Oran, le wali Saïd Saâyoud, a annoncé, à partir du site de la promenade de l’étang, la restauration imminente du palais du Bey et de la rénovation du théâtre de verdure Hasni Chakroun. Pour le site du palais du Bey, la société Turc ‘’Tosyali’’ avait annoncé la prise en charge des travaux, entre autre site historique de la ville d’Oran, tel que la Mosquée Pacha. Cependant, cette initiative n’as pas vu le jour et depuis, l’édifice attendait toujours une perspective, jusqu’à cette nouvelle annonce. La wali a notamment fait la même déclaration sur le théâtre de verdure qui doit en l’occurrence, subir une opération de réaménagement, voire des travaux d’extension. Il s’agit en outre de la réalisation d’un salon d’honneur, d’une cafétéria, ainsi que l’aménagement de nouveaux espaces pour les spectateurs pour permettre à cette infrastructure d’accueillir un maximum de spectateurs avec le respect des normes d’hygiène et de sécurité. Le théâtre de verdure d’Oran, l’un des joyaux culturels de la ville d’Oran, a déjà fait l’objet de plusieurs opérations d’aménagement et de réhabilitation, sans toutefois lui donner la dimension d’un théâtre digne d’une ville comme Oran. Selon des avis, si les travaux devaient lancer dans un délai imminent, et que si les travaux devraient débuter sous peu, à en croire le Wali d’Oran, Saïd Saâyoud, sachant qu’aucune date de livraison n’a été révélée. La réception des projets devrait tout de même se faire avant les Jeux Méditerranéens de 2022 afin de les intégrer au circuit culturel de ce dernier. L’opinion publique ne cesse de se demander, quelle attractivité proposera la wilaya d’Oran aux visiteurs et aux touristes, particulièrement ceux des jeux méditerranéens. Comment accroitre l’attractivité touristique et culturelle pour ce grand rendez-vous d’Oran qui est un événement de grande ampleur, et constitue, de fait, un atout indispensable pour la promotion de leur destination touristique. Parmi les nombreux vestiges que recèle la wilaya d’Oran, bon nombre de sites et monuments de grande valeur culturelle et historique sont laissés à l’abandon. C’est tout un vestige porteur d’une importante charge historique qui périt aux yeux de tous, alors que le patrimoine culturel d’Oran constitue une fenêtre ouverte par excellence sur l’histoire du pays tout entier. Pour les chevronnés de l’histoire et de la recherche archéologique, le Vieil Oran abrite plusieurs sites archéologiques attirant des touristes dont 70 monuments non classés, 14 autres classés monuments nationaux témoignent de plusieurs époques historiques qu’a connues la capitale de l’Ouest algérien. Mais, l’image qu’offre ce lieu est lamentable: des joyaux architecturaux du XIXe siècle s’effritent et risquent de s’effondrer à tout moment, des écoles, l’hôpital Baudens complètement abandonné et pillé, la place de la Perle (ex- place la Blanca) à partir de laquelle Sidi El Houari a été construit, se trouvent dans une situation déplorable. Un état de fait qui devrait inciter les pouvoirs publics à donner plus d’importance à ces anciens édifices. A l’instar de l’édifice de l’hôtel de ville, l’ancien hôpital «Baudens» situé à haï «Sidi El Houari» (Oran) a été tout bonnement été laissé pour compte, par les associations qui se prétendent protectrices du patrimoine, que les élus. Et les exemples sont légion à Oran, si ce n’est la récente volonté politique pour la réhabilitation de certains édifices, comme le Grand Hôtel d’Oran, qui subit une opération de réhabilitation pour peu qu’elle aboutisse à son terme. Ces sites et monuments historiques ne sont pas entretenus. Les restaurations de façades, sont encore loin de leur donner leur splendeur, ternies par le temps et l’abandon. L’ancien hôpital «Baudens avait pourtant fait l’objet d’une étude pour sa reconversion en musée régional. Un avis d’appel d’offres national avait, même été lancé portant sur l’étude de réhabilitation de ce site pour lui conférer sa valeur culturelle. Cet édifice qui est à l’abandon se transformera ainsi en pôle culturel au service des citoyens, dans le cadre de la préservation de la mémoire du vieux quartier populaire de «Sidi El Houari» qui recèle un patrimoine historique inestimable. Ce premier hôpital militaire édifié à l’époque coloniale dispose d’un jardin au 1er étage. Il a été construit en 1856 pour renforcer les capacités d’accueil de l’hôpital d’Oran auquel il fut relié par un tunnel, selon des sources historiques. Cependant les pouvoirs publics tardent vraiment à prendre les mesures nécessaires pour la prise en charge de ce vestige, qui est un plus pour la ville d’Oran, tout comme le site archéologique «Porte d’Espagne» de La Casbah d’Oran ou l’église St Louis. Ce site archéologique compte parmi les portes historiques de la ville d’Oran classés patrimoines nationaux. En attendant, plusieurs sites qui ont résisté à l´usure de temps, les siècles durant, ont été entièrement rasés à Oran. D´autres cèdent à l´implacable œuvre du temps et disparaissent les uns après les autres. Le peu qui reste continue de subir les affres de l´ignorance, du laisser-aller et de l´abandon.
Hadj Hamdouche