Présidentielle, les attentes citoyennes

La sécurité, l’éducation, ouverture du champ médiatique, lutte plus efficace contre la bureaucratie, la corruption et l’abus d‘autorité ainsi que les facilitations économiques, sont parmi les principales attentes d’une large frange de la société algérienne qu’elle soumet au futur président qui aura en main, les destinées du pays au lendemain du 7 septembre à venir.      

En l’absence d’instituts ou de bureaux spécialisés dans les sondages et face au peu de fiabilité du seul office des statistiques, il est difficile voire impossible, de connaitre les avis de nos concitoyens sur les élections en général et celle de la présidentielle tout particulièrement. Il est impératif de rappeler que la société algérienne, celle travailleuse, celle qui peine à boucler les fins de mois, celle qui n’a jamais fait parler d’elle, qui ne brule pas de pneus et qui est surtout respectueuse des lois de la République et qui se sent concernée par ce qui se passe au pays, a subit ce choc de la dilapidation et du détournement des richesses au profit d’intérêts personnels par ceux là même qui étaient en charge des affaires du pays. Persuader cette frange de la société de renouveler sa confiance, dans les institutions et ses hommes, il faut reconnaitre qu’il est assez difficile de recoller ce qui a été brisé.

Il se trouve qu’à ce jour, les algériens découvrent encore des affaires de corruption, de détournement et d’enrichissements illicites, est-ce que les mécanismes ne sont pas encore au point ? Est-ce que l’abus de fonction permet encore de se servir en toute impunité dans les caisses ? Est-ce que les progénitures de nos hauts responsables peuvent encore se permettre de jouer aux enfants gâtés tout en étant assurés d’être couverts ?

Ces interrogations légitimes, proviennent de certains de nos concitoyens, que nous avons sollicités pour qu’ils adressent leurs propres attentes au futur président qui prendra les destinées du pays au lendemain du 7 septembre à venir. Qu’attendent-ils de leur Algérie de demain pour que le citoyen algérien se sente bien dans son propre pays.

Une refonte sérieuse et rigoureuse de l’éducation nationale, une réelle ouverture médiatique et une diversité économique bannissant ce lourd fardeau qu’est la bureaucratie. Tels sont les propos d’un opérateur économique ayant une longue expérience avec les procédures douanières et portuaires du fait de son activité. Un autre citoyen, chirurgien dentiste de profession, nous dira pour sa part, « il est impératif de s’occuper beaucoup plus de l’intérieur du pays, notamment dans l’éducation, non sans négliger de faire un travail de fond au sein de la société sur les comportements agressifs et inciviles qui altèrent l’image des algériens et du pays.

Pour cet autre citoyen, « Ce que je vois en priorité c’est la stabilité et la sécurité, ce n’est pas le parfait mais des efforts ont été déployés avec la situation actuelle dans le monde. Il est difficile de garder la barre dans une mer, trouble, agressive de part et d’autre de nos frontières et des tempêtes en vue… »

L’État de droit et c’est ce qui revient à travers ces attentes citoyennes,  constitue cet ensemble de principes qui prévoient que personne, y compris les gouvernements, les responsables politiques ou les législateurs, n’est au-dessus de la loi. L’idée, étant que le système de lois, d’institutions et de normes est en place, puissent garantir la responsabilité à tous les niveaux de la société. Cela signifie juste que personne ne bénéficie d’un passe-droit.

Z.M

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

2 × 4 =