ONU: l’Algérie, la voix à écouter

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, prend part, à partir de lundi, à la semaine de haut niveau de la 78e session ordinaire de l’assemblée générale de l’ONU, la plus prestigieuse des tribunes mondiales.

Une réunion très attendue dans un contexte international marqué par des crises multiples allant des répercussions de la pandémie de Covid-19 sur l’économie mondiale, à l’exacerbation des conflits sur fond de polarisation du monde, en passant par l’urgence climatique ainsi que l’aggravation des inégalités en termes de qualité de la vie des populations entre les pays développés et le reste de la planète.

D’ailleurs, il suffit de consulter la longue liste des thématiques retenues dans l’ordre du jour du rendez-vous, soit une dizaine, pour mesurer l’ampleur des défis que les dirigeants des Etats membres de l’ONU devront relever. Promotion des droits humains et du droit international, promotion d’une croissance économique soutenue et d’un développement durable, maintien de la paix et de la sécurité internationale, lutte contre le terrorisme, développement de l’Afrique et aussi des questions d’organisation et de réforme des institutions financières internationales, pour ne citer que ces points, renseignent sur les difficiles tâches à accomplir par une organisation mondiale dont l’efficacité et la pertinence sont l’objet d’opinions ambivalentes depuis quelques années, selon les analystes et observateurs de l’action de l’ONU.

Dans ce contexte difficile, l’Algérie, à travers son président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, est une voix de sagesse qui doit être écoutée avec attention et sans aprioris car à travers ses positions immuables, ses propositions mûries et ses actions diplomatiques reconnues, elle apporte une vision de neutralité et de détachement nécessaires à toute prise de décision efficace. Car elle est l’un des principaux porte-parole des pays non-alignés, de l’Afrique, des pays du Sud, et est farouchement attachée à la souveraineté des Etats ainsi qu’aux droits légitimes des peuples.

L’Algérie, par son respect des résolutions et son fort attachement à l’application des décisions, a été classée en 2022 au premier rang aux niveaux africain et arabe en matière de réalisation des 17 Objectifs de développement durable (ODD), des objectifs dont les gouvernements sont appelés, durant ce sommet, à agir vite pour sauver.

En matière de paix et de sécurité internationale, l’Algérie a maintenu une position claire en faveur du multilatéralisme et de la résolution des conflits par les voies non-violentes, diplomatiques et sans ingérence des forces étrangères. Elle a prouvé que sa lecture des crises politiques et sécuritaires sont les plus sages et les moins dommageables. Faut-il dans ce cas rappeler ces alertes concernant la Libye, la Syrie ou encore tout récemment le Niger, où le Président Tebboune a proposé une feuille de route de six points pour régler la crise dans ce pays voisin et éviter une intervention militaire étrangère qui aura certainement des effets dévastateurs sur la région du Sahel.

L’Algérie est également un pivot incontournable dans la lutte contre le terrorisme transnational et le crime organisé. Elle est, sans concession, la voix acharnée qui rappelle au monde qu’au XXIe siècle, les peuples palestinien et sahraoui souffrent encore d’un mal qu’on pensait aboli au siècle dernier et qui est celui de la colonisation.

Pour ce qui est de la réforme des institutions internationales, l’Algérie fait partie des pays qui, dès les années 1970, prônait déjà la prise en compte de l’équité internationale et demandait que les pays du Sud aient une place plus importante dans ces organisations universelles et que leurs voix soient mieux écoutées.

Ainsi, et par ses positions constantes et réfléchies, l’Algérie prouve qu’elle est un élément nodal de l’ONU depuis plus de 60 ans, que l’institution internationale devrait écouter avec attention si elle veut maintenir son rôle de garant de la stabilité mondiale.

Une voix que les membres de l’ONU entendront plus souvent à partir du 1er janvier prochain, cette fois en tant que membre non-permanent du Conseil de sécurité. La voix des pays du Sud, de l’Afrique, des Non-alignés, des peuples colonisés et de ceux que le monde rechigne à écouter.

 

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