Noureddine Benbraham : « L’observatoire s’oriente vers la formation des acteurs de la société civile »

La société civile a fait une formidable mobilisation, ici et à l’étranger, au point de devenir un véritable rempart contre toutes les dérives sociétales, a laissé entendre ce dimanche le président de l’Observatoire national de la société civile, Noureddine Benbrahma.

« Nous avons constaté une forte demande de la part de la société civile en matière de modernisation et de participation citoyenne dans la gouvernance locale », a-t-il indiqué.

Invité de la rédaction de la Chaîne 3, de la Radio algérienne, M. Benbrahma décrit la société civile comme « un grand chantier qui avance au rythme de la solidarité, formidablement exprimée, notamment, durant l’exercice du mois sacré de Ramadhan et caractérisé par le travail qualitatif et le travail humanitaire ».

C’est ce qui lui a valu, souligne-t-il, la reconnaissance du président de la République qui a salué le « bénévolat des volontaires et des bienfaiteurs, ayant produit cette belle image d’entraide citoyenne ». Le message en est, dit-il, que le Chef de l’Etat voudrait « redynamiser cette cohésion sociale par l’aide de son voisin, aider les gens qui sont dans le besoin, en difficulté et des voyageurs. »

Cet élan extraordinaire, selon lui, est celui d’un engagement de nos valeurs très fortes qui reflètent un exercice pédagogique pour les jeunes à travers les restaurants, l’aide aux malades, aux orphelins, etc.

M. Benabraha ne cache pas son satisfecit de voir le nombre de milliers de jeunes engagés, préférant laisser les tables familiales pour être disponibles, des heures et des heures, au service de son proche et de son voisin.

« Mieux, enjoint l’invité de la radio, il y a eu même cette interculturalité linguistique et religieuse qui a largement reflété cette grande personnalité algérienne rendue possible à la faveur de la présence des étudiants africains en Algérie. »

Dépasser le dynamisme conjoncturel

Pour l’invité, il y a cette ambition d’étendre cet élan de solidarité à des projets de partenariat pour dépasser les activités liées à des conjonctures ou à un événement, mais aussi inscrire la société civile qui d’un côté se modernise avec les outils et d’un autre côté se préserve avec nos grandes valeurs sociétales algériennes.

Pour cela, explique-t-il, il faut s’orienter vers la formation à l’optique de partenariats avec la wilaya et la commune à la lumière d’une nouvelle loi communale sur la gouvernance locale. Et de s’interroger : est-ce que la société civile est prête pour être acteur dans cet espace ?

« C’est pour cela que l’observatoire veut créer et mettre en place, en 2023, un centre national de renforcement et de développement des capacités des ressources de la société civile. Cet institut, une sorte de brainstorming, sur les grandes tendances qui touchent l’Algérie, l’Afrique ainsi que les autres continents, et ce, en mettant à profit les TIC afin de connecter l’observatoire avec les différents organismes en charge de la formation ».

A noter que l’observatoire lancera bientôt sa plateforme électronique qui va être alimentée par des modules liés à la formation.

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