NACER BENCHIHA : « Je dérange par ce que je dit les quatre vérités en face »
« Je suis pour l’homme qui faut à la place qui faut »
« L’ère de la tarte aux citrons est révolu »
Pour celui qui ne connait pas Nacer Benchiha, cet ancien international et ancien gardien de but du MC Oran, passé par la prestigieuse école de formation de l’USM Oran, le RC Relizane, et bien sur l’équipe du cœur le mouldia club d’Oran, tout en étant entraineur de plusieurs équipes. Cet homme très populaire, est un homme inquiet pour l’avenir du football Algérien en général et le football Oranien en particulier. Après avoir consacré sa vie, sa jeunesse et son temps au football et à l’entraide des démunis et petites gens, il se retrouve aujourd’hui dans une situation très difficile, pour ne pas dire préoccupante lui qui a tant donné au football Algérien, a quelques encablures d’une retraite forcée il se trouve marginalisé, l’ancien sportif n’a trouvé grâce nulle part. Et pourtant, il est toujours présent surtout lorsque il sent qu’on a besoin de ses services, et c’est a cet effet que nous l’avons sollicité pour nous brosser une imagé réelle du monde de notre football, suivons le.
Bonjour Nacer, ca va comme vous voulez.
Benchiha : « El-hamdoulah, on ne a pas a se plaindre, on fait aller les choses.
Que devient Nacer, ces derniers temps.
Benchiha : Pour le moment je me repose bien loin du bruit de la vie et aussi du monde du football.
Y a il une raison précise pour cet éloignement.
Benchiha : Pas spécialement, toute fois j’ai préféré prendre du recul et m’éloigner un peu du football devenu par la force des choses un otage tout indiqué pour tous les genres qui gravitent au tour.
Pouvez-vous être plus explicite.
Benchiha : Tout a fait, ce que j’ai voulu dire en plus net et en plus clair, c’est que le football est devenu otage des adeptes du bricolage et aussi de la bureaucratie, d’où le marasme que nous constatons a chaque mise a jour. Sans oublier que mes principes ainsi que ma personnalité et mon vécu footballistique, ne me permette pas de rester la a cautionné tout ce qui se passe.
Vous devez-avoir beaucoup de choses sur le cœur.
Benchiha : Bien sur, tellement de choses que parfois je voudrais fermer les yeux et faire en sorte que je n’ai aucun lien avec ce monde pourri. Un monde ou les présidents rentiers vivant avec les sous des pouvoirs publics sont légion. Un monde ou l’ignare en football est devenu une icône. Un monde qui permet la marginalisation des anciennes figures et cadres sportifs qui ont tant donné a notre pays. Un monde qui cautionne le travail des aveugles et des sourds et j’en passe.
Que reprochez-vous exactement au monde du foot-ball.
Benchiha : Il rit sous cape et nous dit ; j’espère que vous plaisantez, avec tout le marasme qui enveloppe notre football et vous dites que vous ne voyez rien.
Eclairer notre lanterne.
Benchiha : Avec plaisir, et permettez-moi de ne retenir que la valse des entraineurs ou plutôt les entraineurs des quatre saisons, en plus des présidents de ligues indétrônables a l’image de Hadj Bensekrane l’actuel président de la LOFA qui frôle la trentaine dans son poste, ou encore la minimise de la FAF sur tout ce qui bouge et croyez-moi la liste est encore longue.
Certains disent que vous parlez beaucoup, d’où votre mise à l’écart, est-ce vrai.
Benchiha : A ces gens je dirais ceci, « ce n’est pas que je parle beaucoup, mais plutôt je dérange ces gens par ce que je dis les quatre vérités en face, sans détours, je n’ai qu’un seul visage.
Un mot sur le bras de fer MJS-FAF.
Benchiha : Tout ce que je peux dire a ce sujet, c’est que des décisions radicales doivent être prise a l’encontre de l’actuelle équipe dirigeante de la FAF, et particulièrement son président qui a bafoué toutes les lois de la république.
Et après.
Benchiha : Après et bien il faudrait que de nouvelles tetes prennent les rênes de notre football, par ce que sincèrement sous Zetchi tout les acquis accumulés sous l’ère de Mohamed Raouraoua sont en train de fondre comme neige. Et d’ajouter si ce n’était la peerformance réaliséé par Djamel Belmadi et ses poulains qui ont remportés la coupe d’Afrique sur les terres Egyptiennes, un exploit très difficile à refaire par d’autres personnes.
Donc vous êtes pour le changement.
Benchiha : Et comment, je le souhaite vivement et du fond du cœur. D’ailleurs je suis entrain de faire la compagne de mohamed Moro futur candidat pour le poste de président de la FAF, peut être que le changement attendu par tous viendra.
A votre avis, que ce qu’il faut pour que notre football retrouve ses vrais principes.
Benchiha : C’est très simple et aussi c’est facile, il faudrait seulement qu’on pratique l’expression « L’homme qu’il faut à la place qu’il faut » et tout reviendra comme avant. Mais bien sur il faudrait associer d’autres paramètres, tel que l’aide des pouvoirs publics, et aussi qu’ils veillent au respect des lois, ainsi que des représentants dans les différentes instances footballistiques internationales (CAF-FIFA). Ainsi l’Algérie qui est un pays de football par excellence reprendra sa place initiale bien en haut su « ghota » Africain.
Un mot sur le mouloudia d’Oran et le duo Madoui/Belatoui.
Benchiha : Je suis très heureux pour le club de mon cœur qui est entrain de réussir un parcours fantastique, et bien entendu c’est le résultat d’un travail d’équipe effectué par deux jeunes techniciens Madoui et Omar Belatoui, un duo capable de réussir des exploits si jamais on les laisse travailler sans leur mettre des bâtons dans les roues.
On vous laisse conclure.
Benchiha : En premier lieu je souhaiterais souhaiter aux femmes Algériennes une fête pleine de progrès et de réussite. Tout comme je souhaite qu’on réhabilite les anciens joueurs et qu’on leur beaucoup plus d’opportunités pour faire valoir leur compétence et leur savoir faire dans le domaine sportif. Enfin et en dernier je souhaiterais que les pouvoirs publics prennent le taureau par les cornes et qu’ils nettoient le monde pourri du football.
Entretien réalise par : Agag.A.R