MOSTAGANEM : 64ème anniversaire de l’exécution du Moudjahed Hadj Ahmed SI AFIF… Dans le recueillement, l’émotion et le souvenir

Nombreux, parents, proches, amis et compagnons d’armes du chahid se sont déplacés ce week end  à Sidi Lakhdar et Sidi Ali pour commémorer le 64ème anniversaire de l’exécution par la soldatesque coloniale française, du militant de la 1ère heure et moudjahed El Hadj Ahmed SI AFIF un certain dimanche 5 octobre 1958, alors âgé d’à peine 33 ans (voir sa biographie complète publiée dans nos éditions du 04/10/18 – 12/02/19 et 05/10/20).

Ainsi après la levée des couleurs et l’hymne Kassamen entonné par un groupe d’anciens scouts «Satal», Mrs Aissa BOULAHYA  Wali, ABASSA P/APW accompagnés d’EL Hadj Habib SI AFIF fils ainé du chahid  ont déposé en hommage aux Chouhada, une couronne de fleurs au pied de la stèle érigée au cimetière des 170 martyrs de la localité des Ouled-baroudi dans la circonscription de la commune de Sidi Lakhdar.

L’assistance s’est ensuite déplacée  vers la tombe du martyr du jour pour une lecture de la Fatiha et où le Wali après une brève prise de parole répondra à certaines préoccupations citoyennes dont celle du souhait exprimé par les Mostaganemois de regrouper les chouhada éparpillés dans les cimetières de la ville (Sidi Maazoua el Bahri,Sidi Benaicha, Sidi Benhaoua) dans un carré réservé. A ce sujet le Wali évoquera les réticences semble t’il  de certaines familles quant au déplacement des sépultures, ce a quoi il lui sera proposé de sensibiliser et convaincre en personne les ayants droit. Interpellé sur l’absence criarde et manifeste de panneaux d’indication et de signalisation des sites historiques notamment ceux longeant la RN 11 à l’exemple du mémorial Abdelmalek Ramdane – du musée du moudjahed de Sidi Ali ex-camp de concentration et de la mort de Cassaigne – du cimetière des 170 Chouhada d’Ouled-baroudi – des grottes d’El Frachihs à Nekmaria où ont été enfumées et carbonisées plus de 1200 personnes par le sinistre général Pélissier. Le Chef de l’Exécutif déclarera à ce sujet qu’un circuit ad hoc est en cours d’élaboration. Enfin il a  promis  d’œuvrer sans relâche à la satisfaction de toute sollicitation citoyenne.

Invité à prendre la parole, le cheikh Hadj El Habib BENYAGOUB, Imam de la Zaouia de Sidi Kaddour de Souika (Mostaganem) mettra en exergue le rang du chahid et les mérites de son sacrifice auprès d’Allah, le tout étayé par des versets du Coran et des Hadits du prophète Mohamed (QSSL).

Sur le chemin du retour, la caravane a observé une halte, du reste programmée, au musée du moudjahed de Sidi Ali ex-camp de concentration et de la mort de Cassaigne pour une visite des salles et des nombreuses cellules où étaient pratiquées toutes sortes de tortures (arrachage de la dentition, des ongles, la gégène, la bassine d’eau savonneuse, les viols, la crucifixion. .). Dans ces lieux où a été détenu et torturé le chahid Si Afif pendant plus de deux longues années 1956/1958, ont transité 45000 militants de la cause nationale dont plus de 3300 ont perdu la vie sous les sévices de leurs tortionnaires. Le poète Abdelkader ARABI fils de martyr de son état a déclamé en la circonstance son célèbre poème sur le Chahid, grandement apprécié par l’assistance, tant les vers sont connus et émouvants.

Une veillée religieuse animée par les apprenants de la Zaouia Bouzidia de Sidi Hamou Cheikh de Tigditt a clôturé cet émouvant événement.

Djamil Hadj Mohamed

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

trois × trois =