MOHAMMED YADDADENE, CONSULTANT DANS LE DOMAINE DE L’AUTOMOBILE: «Jusqu’à quand le marché va vivre cette situation que les clients subissent de plein fouet ? »

Le sujet étant d’actualité, nous reprenons un entretien effectué par nos confrères en ligne « Algérie-Eco » a propos des contraintes bureaucratiques auxquelles font face les concessionnaires d’automobiles en Algérie malgré les assurances des pouvoirs publics pour la facilitation des procédures d’investissements. Il semblerait que les vieux réflexes bureaucratiques ont la peau dure chez nous.

Dans cet entretien, le consultant dans le domaine de l’automobile, MYaddadene, s’exprime sur plusieurs sujets du secteur qui marquent l’actualité. Il donne son avis sur la dernière décision du ministère de l’industrie concernant les dossiers d’importation des véhicules neufs, ainsi que sur le nouveau cahier des charges.

Le ministère de l’Industrie chargé du dossier de l’importation des véhicules neufs a signifié un refus à neuf opérateurs, pourquoi à votre avis?

Cela n’est pas une surprise, jusqu’à maintenant, je pense que l’esprit bureaucratique prédomine dans la démarche. On n’en finit pas de demander des papiers supplémentaires selon ce que j’ai pu lire sur certains sites. Les concessionnaires sont déroutés à tel point que les partenaires commerciaux s’inquiètent de ces longs délais avec des risques de résiliations des contrats ou des engagements signés. Personne n’ose prendre la décision de relancer l’activité, chose qui n’obéit à aucun cadre juridique, ni une démarche stratégique. Quand on voit ce qui se passe chez nos voisins (Maroc et Tunisie) et dans certains pays en développement, il y a de quoi s’inquiéter. Jusqu’à quand le marché va vivre cette situation que les clients subissent de plein fouet ?  On doit penser à tous les emplois perdus par le secteur de l’automobile et les services qui l’accompagnent, La reprise des importations doit intervenir avec des choix stratégiques et surtout créer des investissements qui vont encourager les opérateurs à se lancer à créer des emplois et à se positionner dans une stratégie industrielle. Comment pourrait-on répondre aux demandes de renouvellement des parcs automobiles en Algérie ?

Zitouni Mustapha

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