Maison africaine de l’exportation: Créer la richesse dans le continent africain, une priorité pour l’Algérie

Le Président directeur-général (P-DG) de la Société d’Ingénierie de l’Innovation et de la Prospective Economique (FNIPEC), Hicham Saïdi, également président de la Maison africaine de l’exportation, a affirmé que l’Algérie œuvrait, à travers cette entreprise économique, à se faire une place dans les pays africains de manière à hisser la cadence import-export et créer de la richesse au profit des générations futures.

Dans une déclaration lors de la journée d’information sur « la Maison africaine de l’exportation », devant les représentants diplomatiques de nombre de pays africains, M. Saïdi a jugé primordial de « tirer profit de cette guerre économique que mène le monde et l’orienter au service du continent africain ».

Présentant un exposé détaillé sur la structure de la Maison, le même responsable a indiqué que la naissance de cette institution se voudrait un premier pas vers l’accès effectif de l’Algérie à la ZLECAF.

La Maison africaine de l’exportation est ainsi une plateforme commerciale qui aidera, poursuit-il, les exportateurs algériens à atteindre les 5 milliards de dollar de recettes hors-hydrocarbures, tel que prévu par le projet du Président de la République.

Dans le cadre des préparatifs, une smartcarte, faisant office de passeport vers les pays d’Afrique, sera octroyée aux exportateurs inscrits à la Maison, a indiqué M. Saïdi, démontrant comment les coordonnées des inscrits seront transmises, de manière régulière, aux diverses instances nationales concernées par le commerce extérieur. Par ailleurs, il a fait remarquer que la Direction de l’exportation et de la logistique de la Maison oeuvrait à parvenir à un accord avec Air Algérie Cargo, le but étant de réduire les tarifs des billets et assurer le fret de retour. « Nous avons entamé des démarches pratiques avec Air Algérie Cargo afin d’obtenir des avantages et des remises sur les billets, et en retour, nous réduirons davantage les coûts pour les exportateurs et travaillerons avec la compagnie aérienne pour garantir que les vols ne reviennent pas à vide », a-t-il précisé.

La Maison africaine est considérée comme une institution économique dotée d’un registre de commerce, autofinancée, et comprend à ce jour 134 opérateurs économiques. Elle s’apprête à de grandes opérations d’exportation à partir de septembre prochain, à commencer par l’exportation de 850 tonnes ciment vers le Sénégal. M. Saidi a également fait état du lancement du Réseau africain des exportateurs, à partir du 1er août prochain, où un nombre important de pays seront saisis pour permettre à leurs opérateurs de rejoindre ce réseau.

Pour sa part, le président de la Confédération des Industriels et Producteurs Algériens (CIPA), Abdelwahab Ziani a indiqué que les entreprises économiques, publiques et privées, se sont engagées dans un processus de restructuration en vue de pouvoir pénétrer les marchés africains et adapter la qualité des produits aux modes de consommation en Afrique, notamment en termes de qualité, d’emballage et de modèles de commercialisation.

Ziani a également précisé que la Maison africaine permettra de savoir ce que les pays africains consomment et ce que nous pouvons exporter ou importer à partir de ces pays, soulignant les grandes potentialités de l’Algérie dans le domaine de la production industrielle.

Il a aussi relevé la nécessité d’associer les frères africains, notamment dans la formation des jeunes de plusieurs pays africains, afin de leur permettre de devenir des ambassadeurs du produit algérien en Afrique, et de les orienter d’autre part à l’exportation de leurs produits.

De son côté, le président de l’Association nationale des produits de terroir, Lahlou Sid Ali a indiqué que la Maison africaine a des objectifs à long terme qui contribueront à identifier toutes les difficultés rencontrées par les opérateurs en matière d’export et à leur permettre de trouver des solutions en exploitant les informations disponibles. L’intervenant a également appelé à l’activation de la route transsaharienne et à l’exploitation des moyens de logistique dans les pays africains concernés par les échanges.

Lahlou a en outre souligné la nécessité de réaliser des études plus approfondies du marché africain en vue de déterminer la qualité des produits requis et d’étudier les prix et les conditions de transport ainsi que les détails de la certification des produits.

Cette journée d’information a vu la présence de nombreux ambassadeurs des pays africains, des représentants d’institutions financières et bancaires, des opérateurs économiques des deux secteurs public et privé, des membres de la Maison africaine de l’Exportation et des fédérations et associations nationales.

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