Les MAE algérien, tunisien et libyen: poursuivre les efforts pour stabiliser la Libye
Les ministres des Affaires étrangères de l’Algérie, de la Tunisie et de la Libye ont affirmé, lundi dans un communiqué conjoint, leur détermination à poursuivre les efforts communs, en collaboration avec l’ensemble des pays voisins de la Libye, afin de concrétiser les priorités de la prochaine étape en Libye.
La déclaration intervient dans le cadre d’une rencontre consultative qui a réuni, lundi à Alger, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, la ministre libyenne des AE et de la Coopération internationale, Najla Al-Mangouche et le ministre des AE, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Othman Jerandi, en marge des festivités commémoratives du 67ème anniversaire du déclenchement de la Glorieuse guerre de libération.
Les ministres ont passé en revue, précise le communique, la situation prévalant en Libye pour pouvoir mener des concertations et coordonner les positions à son sujet, évoquant l’état des préparatifs des prochaines échéances prévues sur la scène nationale libyenne et les efforts visant à booster le processus sécuritaire-militaire, aux fins de favoriser le règlement de la crise et œuvrer à l’amélioration du climat dans ce pays frère.
La rencontre a été une occasion pour les ministres d’échanger les vues sur les prochaines réunions autour de la Libye, notamment la Conférence de Paris, note la même source, relevant « le rôle prépondérant que devrait accomplir l’Etat de Libye en tant que principal partenaire à cette conférence ».
Les ministres ont exprimé « leur détermination à poursuivre les efforts communs, en étroite collaboration avec les pays du voisinage libyen, afin de permettre aux frères libyens de concrétiser les priorités de cette étape tant importante, en assurant les préparatifs et la réussite des élections ».
Il a, également, été question « de fédérer les institutions, assurer le retrait des mercenaires, combattants et forces étrangères, et soutenir les efforts de réconciliation nationale, conformément aux conclusions des conférences de Berlin et aux résolutions du Conseil de sécurité y afférentes ».
Les ministres ont également salué « le succès » de la Conférence ministérielle de soutien à la stabilité de la Libye, tenue le 21 octobre dernier à Tripoli, qui a vu une forte participation internationale et consacré « une nouvelle approche de traitement de la situation en Libye, basée sur les principes d’appropriation nationale, de partenariat efficace et de la responsabilité commune ».
Ces trois ministres ont par ailleurs exprimé leur disponibilité à « poursuivre leur soutien à l’initiative et mobiliser le soutien international nécessaire à la réalisation des objectifs escomptés de manière à mettre fin aux divisions et à préserver la sécurité et la stabilité en Libye et dans tous les pays voisins ».
Les ministres des Affaires étrangères de l’Algérie, de la Libye et de la Tunisie ont enfin convenu de suivre et d’intensifier la concertation et la coordination sur le dossier libyen, ainsi que sur d’autres questions d’intérêt commun.
A l’occasion de la commémoration du déclenchement de la Glorieuse Révolution de novembre, les deux ministres des Affaires étrangères de Libye et de Tunisie ont transmis « les sincères vœux des dirigeants de leurs pays frères au président de la République, Abdelmadjid Tebboune », exprimant « leur joie de participer, aux côtés du peuple algérien, à la célébration de cette station historique qui a traduit de belles images de solidarité efficace, de véritable fraternité et de lutte commune des peuples des trois pays ».
Pour sa part, M. Lamamra a exprimé « sa profonde considération » envers la participation de ses frères et ses homologues de la Libye et la Tunisie aux célébrations de la Glorieuse Révolution de Novembre, rappelant « les épopées durant lesquelles les sangs des frères algériens, tunisiens et libyens se sont mélangés, notamment les évènements de Sakiat Sidi Youcef et la bataille d’Issine, lesquels ont constitué un combat commun et consacré le sort commun et l’avenir des peuples maghrébins ».
Le chef de la diplomatie algérienne s’est enfin félicité de l’excellence et la profondeur des liens fraternels et de la volonté des dirigeants des trois pays de traduire des relations stratégiques, fortes et prometteuses.