Les fourniers exigent une subvention ou la hausse du prix de la baguette : Une journée de protestation Les boulangers à Oran
Prévu et annoncé, il y a de cela une dizaine de jours, pour ce 12 février, les boulangers de la wilaya d’Oran se concertent pour un débrayage, en guise de protestation. Ce mouvement s’est constitué en réaction aux déclarations de la tutelle relatives aux “revendications des boulangers sur une augmentation du prix du pain qui n’est pas à l’ordre du jour”, alors que des promesses avaient été faite auparavant, pour une prise en charge de cette revendication. A cet effet, une réaction plus où moins sèche de la corporation des boulangers rejetant les déclarations du ministère de tutelle. C’est ce qui ressort d’une rencontre nationale des boulangers qui s’est tenue, à Oran, et qui a regroupé les professionnels de la boulangerie. Estimant légitimes leurs revendications professionnelles, les boulangers exigent à présent une révision du prix de la baguette du pain à 15 DA. Faisant rappel d’une récente étude réalisée sur le prix de revient d’une baguette de pain, Nacer Ayachi a indiqué que sur un total de 480 baguettes (1 quintal de farine panifiable), le coût de fabrication d’une baguette de pain revient à près de 12 DA. Ces derniers ont le net sentiment de tourner en rond car à chaque réunion, on nous propose comme solution une étude sur le prix du pain qui se termine souvent en queue de poisson”, affirme des membres de la coordination locale des boulangers. Selon des avis partagés, le statut quo de la tutelle n’est pas fortuit, car la farine subventionnée par l’État et dont bénéficient les boulangers “est utilisée même pour la production d’autres produits dont les prix sont fixés par eux-mêmes, et même abusives”. Une affirmation lourde de sens, impliquant de fait les boulangers qui “recourent actuellement à la farine subventionnée pour la production de différentes sortes de viennoiseries, ce qui, pour le moment, leur permet de compenser largement la marge de bénéfice sur le prix de la baguette de pain et ce, au vu et au su des prix de certain gâteaux qui dépassent aisément 250 DA , jusqu’à 350 Da l’unités ”. Pour leur part, les boulangers considèrent que cette déclaration ‘’au vitriol’’ est rejetée et tiennent à rappeler que le prix d’une balle de farine panifiable (1 quintal) a augmenté de 600 Da, ajoutant les frais d’entretient des fours et autres équipements qui sont assez onéreux. Pour les consommateurs, il ya ceux qui condamne, ne comprenant pas les raisons de ses débrayage, et ceux qui se disent ne pas être dérangés «car c’est juste une question d’un seul jour.