Les députés proposent de fixer un calendrier adéquat pour la mise en œuvre du PAG
Les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN) ont proposé, mardi, de fixer « un calendrier adéquat » pour la mise en œuvre du Plan d’action du Gouvernement présenté, lundi, par le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane.
Au deuxième jour des débats, les députés ont axé sur la question des ressources financières susceptibles de mettre en œuvre le Plan, notamment dans la conjoncture financière et sanitaire que traverse le pays.
Intervenant à cette occasion, le député Sedik Bakhouche du Front de libération nationale (FLN) a estimé que le plan d’action d’un quelconque gouvernement implique une stratégie définissant les ressources humaines et financières et un calendrier adéquat pour sa mise en œuvre, des questions, a-t-il dit, qui ne sont pas contenues dans le plan présenté au débat ».
Le même député a évoqué le projet de développement des zones frontalières, en état stationnaire depuis des années en dépit des multiples promesses des précédents responsables.
Il a proposé l’introduction de l’allocation chômage dans le plan pour prendre en charge les bénéficiaires qui en ouvrent droit.
Le député Messaoud Kerma (FLN) a indiqué que la volonté politique du gouvernement pour le changement « ne saurait intervenir que par la moralisation de la vie publique, l’habilitation de la ressource humaine et la modernisation de l’administration », appelant à accorder davantage d’intérêt à la question du recrutement et de nomination dans des postes de responsabilités sur la base de la compétence.
Quant au député du Mouvement El Bina, Ahmed Belalem, il a relevé « des lacunes » dans le projet du plan du gouvernement, rendant son évaluation difficile.
Il a aussi évoqué la nécessité de réhabiliter les cadres du ministère des Affaires religieuses, marginalisés, en plus de prendre en compte les conditions de scolarisation dans les wilayas du Sud.
De son côté, le député, Ablilia Afif (MSP), s’est penché sur la question des conditions scolaires difficiles dans les wilayas du Sud, proposant comme solutions à moyen terme d’organiser les examens de fin d’année avant le mois de juin, en prenant compte des conditions climatiques difficiles, puis adaptant les horaires et les programmes à long terme.
Le même député a également abordé la nécessité de généraliser la numérisation des secteurs comme condition essentielle à la mise en œuvre du Plan d’action du Gouvernement, tout en s’intéressant aux compétences universitaires.
A cette occasion, il a souligné l’impératif de revoir les mesures d’emploi, notamment dans les wilayas du sud qui connaissent des « violations significatives » des lois en vigueur.
Du même parti, la députée Khadija a abordé la question de l’effondrement du pouvoir d’achat des Algériens, ce qui nécessite la mise en place d’une commission nationale d’enquête pour examiner la situation et déterminer les responsabilités en matière de flambée des prix.
Dans le même contexte, elle a fustigé la proposition du gouvernement à travers son plan concernant « la négociation à l’amiable avec la Issaba », responsable de la situation actuelle en pillant l’argent du peuple.
Le député Abdelhak Rabie, du groupe des indépendants, a mis l’accent sur la réalité des universités algériennes, qui » continuent de miser sur la quantité au lieu de la qualité, ce qui a placé les établissements universitaires aux derniers rangs des classements internationaux ».
Pour sa part, le député Kamel Laouissat a insisté sur l’impératif de fixer les délais et déterminer les sources de financement destinées à la concrétisation des projets de développement que le Gouvernement envisage de mettre en oeuvre à travers son plan d’action, notamment en cette conjoncture marquée par le manque de ressources financières.
Les mêmes propositions ont été présentées par les députés du Front el Moustakbal qui ont appelé à l’impératif de fixer un calendrier permettant la concrétisation du Plan.
Ils ont valorisé, en outre, la proposition du Gouvernement à travers son Plan relative à « la dépénalisation de l’acte de gestion, à même de permettre la libération des initiatives ».
De leur côté, les députés du RND ont évoqué, dans leurs interventions, les problèmes dont souffrent les fonctionnaires du secteur de l’Education et la situation d’instabilité qu’ils pourront engendrer durant l’année scolaire notamment à la lumière de la pandémie de covid-19 qui a accru la charge de travail des enseignants en raison du système de groupe.
Ils ont évoqué également la question du manque de médecins spécialistes notamment dans les régions du Sud du fait de l’absence des conditions de travail ce qui à créé un déséquilibre en matière d’accès aux services sanitaires entre les différentes régions du pays.