Le projet « South 2 Corridor »: Pierre angulaire du lancement d’une industrie d’hydrogène vert en Algérie

Le Président directeur général de Sonatrach, Rachid Hachichi a affirmé, lundi à Oran, que le projet « South 2 Corridor » sera la pierre angulaire pour le lancement d’une industrie d’hydrogène vert en Algérie. « South 2 Corridor garantit le marché de l’hydrogène vert, car il faut assurer le marché avant de se lancer dans la production », a souligné M. Hachichi lors d’une conférence de presse, en marge de l’ouverture de la 12e édition du NAPEC au Centre des conférences « Mohamed Benahmed » d’Oran. Dans le même sillage, il a affirmé que l’Algérie dispose de tous les atouts pour se lancer dans l’industrie de l’hydrogène vert, faisant savoir que le marché mondial (marché européen notamment) exprime actuellement une grande demande pour cette énergie propre. « Nous avons l’espace, le soleil (nécessaire pour produire l’électricité verte), les infrastructures et les ressources humaines », s’est-t-il réjoui, notant que le coût de l’hydrogène algérien, un atout de plus, oscillera, selon les études, entre 1,2 et 2 dollars le kg, alors qu’il se situe entre 5 et 6 dollars en Europe. Le stockage et le transport de l’hydrogène demeurent, toutefois, des questions non encore réglées dans le monde entier, selon M. Hachichi qui a fait savoir qu’elles sont actuellement à l’étude. A rappeler qu’un mémorandum d’entente sur l’hydrogène vert a été signé, lundi à Oran, entre les groupes Sonatrach et Sonelgaz, VNG (Allemagne), SNAM (Italie), Sea Corridor (Italie) et Verbund Green Hydrogen (Autriche), portant sur la réalisation conjointe des études nécessaires afin d’évaluer la viabilité et la rentabilité d’un projet intégré qui vise à produire de l’hydrogène vert en Algérie et à approvisionner le marché européen via le « South 2 Corridor ».

Développer des solutions et respect des exigences écologiques

Le Président-directeur général du groupe Sonatrach, Rachid Hachichi, a mis l’accent, lundi à Oran, sur la nécessité de développer des solutions cohérentes et harmonieuses répondant à la demande énergétique et respectant les exigences écologiques. Intervenant à l’ouverture de la 12è édition du Salon Africa & Mediterranean Energy & Hydrogen Exhibition & Conférence (NAPEC 2024), M. Hachichi a souligné l’importance « d’assurer l’équilibre entre les hydrocarbures et les énergies renouvelables », indiquant que l’objectif escompté « est d’atteindre un mix énergétique, efficient et durable en même temps ». En cette période, le monde se dirige progressivement vers les énergies renouvelables, d’où l’impératif de développer des solutions cohérentes et harmonieuses susceptibles de répondre à la demande croissante sur l’énergie, d’une part, et qui respectent les exigences écologiques, d’autre part, selon le PDG de Sonatrach. Le mix énergétique devra s’appuyer, selon le PDG de Sonatrach sur « la diversification des sources d’énergie, afin de réduire la dépendance à une seule source et à mieux s’adapter aux fluctuations du marché mondial ». Il a, à ce titre, fait observer que « cette approche pragmatique et réaliste s’appuie sur l’idée selon laquelle la transition vers des énergies plus propres n’est pas une démarche aisée pouvant être atteinte du jour au lendemain », ajoutant que « cela exige de tous les acteurs d’adopter cette vision de manière sereine et progressive ». Considérant que les hydrocarbures, particulièrement le gaz naturel du fait d’être la source d’énergie la moins polluante, continueront de jouer des rôles efficaces dans cette transition, M. Hachichi a, néanmoins, fait observer que « les énergies renouvelables demeurent au cœur de notre stratégie à long terme, notamment l’énergie solaire et éolienne et l’hydrogène vert, qui est en passe d’occuper une place de plus en plus importante ». Il a indiqué que « ces sources d’énergie ne sont pas durables seulement, mais leur compétitivité à l’échelle économique ne cesse de croitre », relevant que « le défi collectif auquel nous sommes confrontés, réside dans la capacité à trouver les solutions idoines pour inclure de manière efficiente ces énergies dans notre mix énergétique et à œuvrer à maximiser les avantages devant être induits par l’utilisation des hydrocarbures dont le recours demeure toujours de mise ». La clé de la réussite de cette transition énergétique réside dans l’innovation, particulièrement dans le développement des technologies plus propres utilisées dans les domaines de la prospection, de la production et du transport des hydrocarbures. Il est également question d’adopter des technologies et des techniques du captage et du stockage du gaz carbonique émis (CSC), qui sont susceptibles de contribuer à rendre les hydrocarbures plus respectueux de l’environnement, tout en continuant d’assurer les approvisionnements énergétiques du marché mondial. En sa qualité d’un des principaux producteurs d’hydrocarbures, il incombe à l’Algérie une grande responsabilité dans le domaine de la transition énergétique et en raison de la disponibilité de ressources naturelles immenses et diversifiées, il est important pour le pays d’exploiter son potentiel en énergies renouvelables, sachant qu’elle dispose « d’une opportunité unique en son genre au vu de l’immensité de notre Sahara qui présente une caractéristique exceptionnelle pour le développement de l’énergie solaire, au moment même où le gaz naturel peut jouer un rôle décisif pour une transition vers un avenir énergétique à faible teneur en carbone », a ajouté le PDG de Sonatrach.

Hadj H

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