Le marché algérien des assurances recèle un « énorme » potentiel de croissance
La revue spécialisée dans les assurances, Middle East insurance review, a consacré, un dossier sur les perspectives du marché des assurances en Algérie, et dans lequel elle met en avant surtout son « énorme » potentiel de croissance.
Dans un secteur en plein redressement après deux années difficiles dues à la crise sanitaire de Covid-19, « le marché des assurances en Algérie possède un énorme potentiel de croissance permettant d’atteindre environ 6 milliards de dollars » à terme, contre 1,2 md de dollars de chiffre d’affaires en 2022, note la publication citant des experts.
Faisant une lecture des données du Conseil national des assurances (CNA), elle relève que « les performances en 2022 ont montré que le marché s’est bien redressé après la pandémie de Covid-19. La tendance à la croissance devrait se poursuivre en 2023 malgré les contraintes ».
Cette reprise de la production s’explique entre autres par les performances de la « petite, mais dynamique » branche Assurance-vie, qui a réalisé une croissance de 19,7% durant l’année écoulée, contre moins de 5% pour l’assurance non-vie, lit-on dans ce dossier.
L’assurance de personnes constitue « un moteur de croissance pour tout le secteur en Algérie », souligne encore cette revue, citant Ammar Meslouh, vice-président de l’Union algérienne des assureurs et réassureurs (UAR) qui affirme que l’évolution rapide du chiffre d’affaires des primes de cette branche, son taux de croissance, ainsi que la qualité des services innovants, contribuaient à restaurer la confiance des consommateurs.
Pour la première fois depuis 2011, le volume des primes atteignent 16,2 milliards de dinars contre 13,5 milliards de dinars en 2021, soit environ 10% des primes émises en 2022, contre moins de 9% en 2021, détaille la publication.
« Mais la bancassurance reste le canal le plus important pour soutenir les ventes dans les assurances de personnes », assure M. Meslouh, également PDG de la compagnie L’Algérienne Vie, ajoutant que la bancassurance a un rôle majeur dans la commercialisation des différents produits d’assurance.
Le périodique spécialisé a par ailleurs fait un focus sur la branche des assurances dommages, mettant en avant les opportunités qui s’offrent à ce segment surtout suite à la reprise des importations de véhicules début 2023 et la perspective de l’instauration d’une industrie automobile.
Dans un article intitulé « opportunités pour les assureurs algériens malgré une rude concurrence », le mensuel basé au Singapour revient sur les perspectives de croissance d’autres produits, notamment l’assurance automobile et les couvertures des risques émergents.
« L’industrie des assurances dispose encore de marges de croissance importantes en créant des offres adaptées aux petites entreprises et une assurance contre les risques émergents comme les menaces de cyber sécurité », indique Daouia Nedil, directrice Incendies, accidents et risques divers à Cash assurances dans une interview.
Outre la récente introduction de l’assurance Takaful, les autres opportunités comprennent la relance de l’investissement dans l’industrie, les mines, l’agriculture et les énergies renouvelables, et qui sont de nature à porter la contribution des assurances au PIB de 0,7% à 1% dans les prochaines années, a-t-elle dit.