Le droit de réponse exercé par la délégation Algérienne à l’AG aux allégations fallacieuses et mensongères du Maroc concernant la question du Sahara Occidental.
La délégation algérienne participant aux travaux de l’Assemblée générale des Nations Unies, a exercé son droit de réponse devant l’Assemblée générale pour réfuter les mensonges et les allégations de la délégation marocaine concernant la question du Sahara occidental.
Ci-dessous le texte de la délégation :
La délégation de mon pays a demandé à exercer son droit de réponse pour réfuter les allégations trompeuses et saisonnières du représentant du Maroc dans une tentative désespérée d’exploiter à chaque fois les tribunes pour répandre sa propagande et ses mensonges au sujet du conflit du Sahara Occidental. À cet égard, la délégation algérienne tient à souligner ce qui suit :
1- Sur la nature juridique du conflit au Sahara Occidental. Cette question était, est et restera une question de décolonisation jusqu’à ce que le peuple du Sahara occidental exerce son droit inaliénable à l’autodétermination à travers un référendum libre et équitable, comme l’ont confirmé toutes les résolutions des Nations unies depuis que ce conflit est à l’ordre du jour des Nations Unies conformément aux résolutions 1514 et 1541 de l’Assemblée générale.
Ces résolutions désignent également et de manière claire les deux parties au conflit : le Maroc et le Front Polisario, internationalement reconnu comme le seul représentant légitime du peuple du Sahara occidental. Quant à la question de la prétendue solution d’autonomie imposée comme seule solution, elle représente un précédent qui menace les fondements de la légitimité internationale et la Charte des Nations Unies, et contredit la doctrine bien établie des Nations Unies en matière de décolonisation.
2- Quant au mécanisme des tables rondes, inefficace et improductif et comme à son habitude, le Maroc fidèle à son approche coloniale, a exploité ce mécanisme pour tenter désespérément d’introduire la confusion à la nature du Conflit, de contourner la légitimité internationale et transformer la nature du conflit d’une question de décolonisation en un conflit bilatéral.
3- S’agissant de l’accueil par l’Algérie des réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf, à partir du 31 octobre 1975, il est le résultat de l’occupation illégale du Sahara Occidental par le Maroc, après le départ de l’ancienne puissance coloniale. L’Algérie reste convaincue que la question du recensement des réfugiés est une question purement technique et fait partie intégrante d’un plan politique global dans le cadre du plan de paix adopté par les Nations Unies en 1990. Quant au volet lié au recensement il n’a de sens que s’il s’inscrit dans le cadre d’un référendum juste et libre visant à permettre au peuple du Sahara occidental d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination conformément à la légalité internationale.
Quant aux fausses allégations et calomnies que le Maroc promeut sur les relations présumées des réfugiés sahraouis avec des groupes terroristes, ce n’est qu’un nouvel épisode d’une misérable série visant à déformer la lutte du peuple du Sahara Occidental qui aspire à exercer son droit à l’autodétermination à l’instar de tous les peuples du monde.