LE DIAGRAMME DE L’EPIDEMIE EN PLEIN ASCENSION A ORAN: La 4e vague s’installe avec le variant ‘’Delta +’’ et le spectre du variant ‘’Omicron’’
Le diagramme des contaminations au Covid 19 est en plein ascension dans la wilaya d’Oran. En effet, la courbe continue de monter, atteignant même le nombre de 40 cas quotidiennement. Cette quatrième vague qui s’annonce sous la l’égide du variant ‘’Dellta +’’ de Covid-19, qui hantait la population et les autorités sanitaire, a commencé depuis le 1er Novembre dernier, selon le Pr Mouffok Nadjet. « La courbe de la vague épidémique a commencé à monter à un rythme plus réactif que les vagues précédentes », a-t-elle affirmé». Le nombre de prise en charge en service de réanimation continue de monter, depuis quelques jours, atteignant plus de 200 cas pris en charge, après s’être stabilisé pendant un certain temps en-dessous de la barre de 100 cas au début du mois d’octobre dernier. Au regard de la situation épidémiologique mondiale, nous n’en somme qu’à la 4ème vague, alors qu’en occident l’on parle de 5ème vague. Les oranais gardent toujours à l’esprit le traumatisme de la troisième vague de Covid-19 qui a provoqué, entre juillet et août derniers, une crise sanitaire sévère, avec des centaines de décès. Cette crise a été marquée aussi par la saturation des hôpitaux et une forte demande sur l’oxygène, devenu rare. Cette hausse des contaminations inquiète sérieusement les autorités sanitaires qui ne cessent d’inciter les Oranais à se faire vacciner. Notons qu’une large opération de sensibilisation a appuyé la campagne de vaccination, qui a permis de vacciner plus de 280.000 personnes qui ont reçus les deux doses de vaccin à Oran, mais cela semble en deçà des prévisions. « Il faut vacciner le maximum. A Oran, nous sommes à moins de 65% % voire 70 % de non vaccinés, alors même qu’il fallait à un certain moment mettre le paquet sur les catégories les plus exposées (personnes âgées, sujets souffrant), ce qui n’a pas été fait », souligne la même source.
218 patients hospitalisés aux unités de à Nedjma et El Kerma
Les autorités sanitaires enregistrent à Oran une hausse des cas de contamination à la Covid dont le nombre recense une quarantaine de cas reçus chaque jour à l’unité spécialisé d’El kerma et Nedjma. Ce n’est malheureusement pas le cas pour les hospitalisations dont le nombre d’hospitalisations s’est stabilisé et oscille actuellement disons entre 200 et 220 cas pour l’ensemble de la wilaya. Dans le registre de la prise en charge, la fourniture en oxygène médical s’effectue de manière régulière avec une meilleure maîtrise du circuit de distribution, et ce, depuis la décentralisation du mode de gestion par l’institution de commissions, notamment et à l’ouest du pays. Pour rassurer, un tant soit-il, la direction de la santé et de la population (DSP) explique que la commission d’Oran englobe 16 wilayas. «Actuellement, nous avons des rotations qui s’effectuent toutes les 24 heures, ce qui fait que nous assurons une fourniture en oxygène régulière et sans faille des hôpitaux», assure le directeur de la santé. Il a joutera qu’à Oran et à ce stade de la pandémie et du nouveau variant, il n’a pas été nécessaire de réquisitionné plus de structure, tel que le nouvel hôpital de Gdyel prévu lui aussi pour accueillir les malades Covid dans le cas où la situation le diagramme s’affole. Rappelons que cet hôpital est entièrement équipé et pouvant entrer en service dans 24 heures. Actuellement, les malades sont répartis comme prévu par le schéma initial tracé depuis le début de la pandémie entre le nouvel hôpital de Chtaïbo (Nedjma, dans la commune de Hassi Bounif), le nouvel hôpital d’El Kerma ouvert en juillet, les services des établissements hospitaliers d’El Mohgoun et de Ain El Turck mais aussi au sein même du CHU où un service a été réactivé. Pour l’heure, 53% de la population vaccinale a été vaccinée, soit encore loin des 70% requis pour atteindre un taux appréciable de l’immunité. Notons qu’à Oran 780 seulement personnes ont reçus les trois rappels de vaccin. Non seulement l’on constate un manque de respect des gestes barrière dans l’espace public, particulièrement le port du masque, mais il y a, aussi, une baisse de l’engouement à se faire vacciner. La bataille n’est pas gagnée et c’est pour cela que la vaccination mais surtout le respect des restrictions imposées à titre préventif ainsi que l’application des gestes barrière restent fortement recommandés. En effet, il faut impérativement casser la chaîne de transmission du virus, et c’est le moyen le plus efficace de vaincre la pandémie mais pour cela c’est le comportement des gens à l’échelle individuelle et collective qui reste déterminant. Les autorités sanitaires confirment cette baisse de l’engouement à aller se faire vacciner de la part de la population et l’explication mise en avant ici concerne aussi le rôle néfaste et l’influence de certaines assertions anti vaccin diffusées sur les réseaux sociaux.
76 cas de contamination à la Covid chez les enfants recensé le mois dernier
C’était inévitable, le taux d’incidence du Covid-19 chez les enfants de 6 à 10 ans, autrement dit à l’âge du primaire, est passé au-dessus des 76 cas le mois dernier. Le service Covid-19 de l’hôpital Canastel a presque atteint sa capacité d’accueil. En effet, le Pr Bouchtara Assia, chef du service de prise en charge « Covid » à l’établissement hospitalier spécialisé (EHS) en pédiatrie, Boukhroufa Abdelkader » a annoncé que les enfants ne sont pas à l’abri d’une contamination au Coronavirus ou à l’un de ses variant, précisant que la situation épidémiologique de cette catégorie est très préoccupante et n’augure rien de bon. C’est un record absolu et une nouvelle barre symbolique franchie. Le nombre d’enfants de 0 à 9 ans et de jeunes de 10 à 15 ans testés positivement dans les derniers chiffres communiqués par la DSP donne à réfléchir, car les taux d’incidence qui découlent de cette fulgurante progression depuis quelques semaines s’en trouvent fortement impactés. En témoigne « le taux de positivité des personnes symptomatiques » devenu « notable dans certaine école de la wilaya d’Oran, à l’image d’Aïn El Turck, où l’on évoque en ce début de semaine deux classe contaminés dans un lycée. Le nombre d’enfants hospitalisés pour une infection au coronavirus est d’ailleurs élevé. Le nombre d’enfants et d’ados en réanimation pour Covid-19 reste à ce stade très faible, avec une dizaine d’enfants âgés entre 0 et 9 ans dans ces services le 9 décembre 2021, soit 4 de plus que la semaine précédente. Si on suit l’évolution du nombre de tests positifs rapporté quotidiennement chez les 0 à 9 ans et 10 à 15 ans, les différentes vagues de l’épidémie de coronavirus sont clairement visibles chez les plus jeunes. Les indicateurs semblent suivre la même tendance que les données en population générale. Le même professeur en appel aux familles à se vacciné, ainsi que leurs enfants, L’EHS Canastel s’est organisé pour s’occuper des enfants suspects ou atteints de .avec deux services référents, à savoir le service de maladies infectieuses et le service de réanimation pédiatrique. ‘’Nous avons mis un circuit pour les enfants suspects COVID (en annexe) affirme-t-on. Les enfants qui demeurent dans une autre ville hors Oran seront pris en charge dans l’hôpital de leur chef lieu Wilaya d’après les directives ministérielles.
Vaccination dans le milieu scolaire
Après la hausse des cas de contaminations enregistrée dans les établissements solaires notamment ceux de Tizi-Ouzou et Oran, la question de la vaccination des enfants refait surface. Dans une déclaration à la presse, le ministre de la Santé a affirmé hier, 10 décembre que son département a étudié les récents évènements relatifs à la situation épidémiologique en Algérie, plus particulièrement dans le milieu scolaire. Aujourd’hui, samedi 11 décembre, le même responsable est revenu avec de nouvelles déclarations. En effet, Abderrahmane Benbouzid a mis fin au débat en déclarant qu’il n’y pas pour le moment de campagnes de vaccinations destinées aux élèves. Cependant, le responsable n’a pas omis d’apporter quelques précisions. « Si une décision relative à la vaccination des élèves s’impose, la priorité serait accordée aux enfants souffrants de maladies chroniques », a précisé Benbouzid avant d’ajouter que l’Algérie utiliserait à cet effet le vaccin Sinovac. Ainsi, « les autorités sanitaires s’appuieront sur des essais cliniques et sur les résultats des autres pays au cas où la vaccination des enfants deviendrait nécessaire en Algérie », poursuit le responsable.
Hadj HAMDOUCHE