LE DEFICIT EN RESSOURCE HYDRIQUE PENALISE LES HABITANTS ET L’IRRIGATION.. Le wali installe une commission de suivi et appel à l’adoption d’une politique de gestion
La wilaya d’Oran est frappée de plein fouet par une sécheresse qui touche plusieurs zones agricoles de la région. Cette tragédie fait craindre une sévère pénurie d’eau potable cette année, conséquence de la multitude de panne survenue au niveau des installations et stations de pompage et d’une gestion hydrique inefficace. A l’instar de la sécheresse qui touchait principalement l’approvisionnement en eau potable des foyers en zone urbaine, celle-ci est récurrente et pèse fortement dans les régions rurales et le secteur agricole. In conviendra de préciser dans ce contexte que pas moins de 6 000 hectares manquent d’irrigation, particulièrement les terres agricoles d’Oued Tlélat, El Kerma, Aïn El Turck, Misserguin et notamment 6 200 hectares de la plaine de Mélata. Ce déficit est « un indicateur inquiétant même s’il a été résorbé par des mesures préventives, afin d’éviter les pénuries d’eau », a reconnu Belaïz Habib, président de la commission de l’environnement de l’Assemblée populaire de Wilaya d’Oran (APW), ajoutant que le déficit se caractérise par le manque de bassin d’irrigation. Rappelons que le wali d’Oran a installé une commission de suivi, qui devra établir des rapports exhaustifs sur la situation. Notons que cette commission est composée de membre de l’APW de la Seor, les services de l’hydraulique et de la direction des services agricoles (DSA). Le manque d’eau est une des menaces les plus graves qui pèsent sur l’agriculture et l’environnement de plusieurs communes de la wilaya. La situation s’aggrave avec l’augmentation des besoins en eau et la diminution des ressources disponibles, soit à travers la surexploitation, pollution, répartition déséquilibrée, conflits sectoriels entre utilisateurs, mauvaise gestion, entre autre. L’agriculture représente jusqu’à 80% de la consommation des ressources en eau et son défi a toujours consisté à produire plus d’aliments pour satisfaire les besoins d’une population en expansion. L’agriculture est non seulement le plus gros consommateur d’eau, mais elle présente également le plus fort potentiel d’amélioration de son efficience. Différentes mesures en ce sens sont suggérées dans ce rapport, pour améliorer l’efficience de l’irrigation, modification des assolements, mesures de conservation de l’eau. Le wali se veut d’adopter une politique adéquate qui devrait permettre de minimiser les conséquences sur la production agricole et les revenus ruraux car il ne faut pas oublier que l’agriculture assure la sécurité alimentaire des populations, crée des emplois, contribue au développement des zones rurales et qu’elle fournit des matières premières à l’industrie agro-alimentaire.
Hadj Hamdouche