LA WILAYA D’ORAN EN VOLTE-FACE AVEC LA DHA : Oran peine à se débarrasser de ses ordures

La collecte des déchets est un problème récurrent dans la ville d’Oran tant les grèves cycliques des concessionnaires privés, ou celle des éboueurs, déteignent presque systématiquement sur le paysage urbain, le rendant hideux et rebutant. Trottoirs, entrées de bâtiment et autres espaces sont chargés d’ordures, alors que la commune d’Oran «paye les salaires pour 3378 agents de collecte alors que le P/APC assure qu’il n’a que 442 sur le terrain, avait rapporté l’APS. Les oranais avaient beau dénoncé ce qui est devenu un mal chronique en milieu urbain, perdurant depuis des années au centre-ville d’Oran et même dans les quartiers de la périphérie. C’est un réel bras de fer et affront qui s’impose entre les agents communaux et la wilaya d’Oran. Des déchets restent entassés durant des jours sur les trottoirs et même la chaussée, dans l’attente d’un passage des camions du service de collecte qui ne viendront pas, pour cause de grève inopinée et cyclique.  Des images désolantes qui ont circulé sur les réseaux sociaux reflètent l’incompétence des services de la commune d’Oran ayant montré leurs limites dans la gestion de ce volet. Que ce soit dans les rues du quartier de Es-seddikia(Ex Gambetta), les rues Larbi Ben M’hidi, Med Khmisti, Rue de Tlemcen, entre autres, situées en plein centre-ville, ou même dans les quartiers de Sidi El Houari, Makkari, Zitoune (Ex St Eugène) et autres parmi les plus connus, le constat est le même.  Lors d’une récente encontre, à l’issue de l’installation du nouveau maire d’Oran, le wali, Saïd Sayoud, n’a pas été du dos de la cuillère pour orienter les agents de la commune en conflit, vers la justice, qui selon lui, est le moyen le plus idoine pour  dénouer cette situation.  A chaque saison, les grévistes prennent en otage les citoyens qui n’en peuvent plus de cet antagonisme, alors qu’il s’agit d’un problème de gestion et de prévision que les responsables n’ont pu en venir à bout.  «Nous en avons marre de cette situation intolérable qui revient de manière cyclique, transformant la ville en une décharge à ciel ouvert avec toutes les nuisances qui peuvent nous être causées», déplorent des habitants de la ville.  Ces derniers dénoncent surtout l’attitude des responsables des services de la municipalité qui n’ont même pas réagi pour faire face à cette situation ne ce serait-ce que par un déblaiement provisoire. Ils ne manqueront pas de rappeler qu’à chaque fois ils ont dû faire appel à l’intervention du wali pour mettre un terme à ce qu’ils qualifient de pourrissement et de laisser-aller dans la gestion des affaires de la ville. «Mais jusqu’à quand cela va-t-il durer ?», s’interrogent-ils.