LA POLLUTION ET NUISANCE PERSISTENT AUX CARRIERES D’EL ANÇOR: Tout comme le laxisme ou l’inconscience des responsables de l’environnement à Oran
L’environnement va très mal à Oran. En effet, à l’instar de la décharge d’amiante béante du site de ‘’Batimate Taliane’’ à haï Es-Sedikia qui est laissé pour compte, sans que la direction de l’environnement ne se manifeste, bien d’autre site souffre du mépris ou du manque d’engagement écologique pour la protection de l’environnement et de ces habitants.
Au-delà des nuisances, les carrières sises à « Djebel El-Alia » dans la commune d’El Ançor à Oran incommodent toujours et font souffrir les habitants et riverains de cette localité, en ce début de saison chaude. L’exploitation de la carrière crache sans vergogne d’énormes quantités de poussière, polluant la vue avant de s’en aller souiller l’eau et s’incruster dans les végétaux. Des désagréments qui deviennent incommensurables, depuis que l’exploitation minière se fait en hauteur et cela, sous les bon auspices ou un total laxisme de la direction locale de l’environnement et les exemples sont légions à Oran. Les carrières polluent toute la région par les poussières dégagées plongeant l’agglomération dans un décor apocalyptique et nuisent à la santé de la population dont plus d’un millier souffre de maladies respiratoires ». Les déflagrations secouent les maisons chaque jour et lézardent les murs», selon les riverains. Ces nuisances, expliquent les habitants, sont occasionnées par les déflagrations anarchiques, résultant de l’utilisation de jour comme de nuit des mines, par le passage fréquent des engins de transport par le village et par l’impact de la poussière sur la qualité de l’air. Excédés par les nuisances causées par ces carrières, les habitants ont, par la voie des leurs élus APN, lancés un appel à la tutelle concernés, à leur tête la ministre de l’environnement, pour intervenir afin de mettre un terme à leur calvaire, surtout que cette carrière est à l’origine d’une grave pollution de l’environnement. La poussière nocive à la santé, la nuisance sonore de jour comme de nuit, l’impact des explosifs sur le tissu urbain, la pollution qui a infecté les terres agricoles voisines et des nappes phréatiques, sont autant de désagréments déplorés par les habitants. Le lien entre la pollution atmosphérique et les pathologies respiratoires semble évident même si, en l’absence d’étude épidémiologique, il est impossible de tirer des conclusions aléatoires. La poussière générée par la carrière s’insinue insidieusement dans les voies respiratoires des habitants de cette localité. Une chose est tout de même certaine : il n’y a pas eu d’études approfondies qui peuvent confirmer le degré d’impact de cette carrière sur l’environnement et la santé publique. L’exploitation de cette carrière d’agrégats qui existe depuis 1991 était maintes fois critiquée par les habitants de la commune d’El Ançor. Pour répondre à ces doléances de la population, la ministre de tutelle ne nie pas la dangerosité de la carrière d’El-Ançor et ses répercussions sur l’environnement. La première responsable du ministère de l’environnement, Mme Moualfi, a indiqué que la carrière sise à « Djebel El-Alia », relève d’une société privée et a d’autant confirmé que cette société exerce avec « un permis minier » qui lui est délivré par l’Agence nationale des activités minières (ANAM). Cependant et pour se laver les mains de cette situation périlleuse, la ministre affirme que la société n’a pas obtenu de permis d’exploitation par le ministère de l’Environnement et n’a soumis aucun dossier à la direction locale, qui n’accorde pas de permis d’exploitation minière sans effectuer une étude d’évaluation du projet. Mme. Moualfi a assuré que le ministère avait pris des mesures en 2019, contraignant la société à régulariser son statut pour obtenir un permis d’exploitation. Dans l’absence total de la direction de l’environnement, la seule autorité de contrôle des périmètres des zones exploitées et de leur exploitation qui existe, est assuré par la police des mines, la direction de l’Industrie et des Mines et la Conservation des forêts.
Hadj Hamdouche