LA COMMISSION DE LA SANTE ET DE L’HYGIENE ET LA SURETE DE WILAYA AU AGUETS: Attirées par le gain facile, les crèches sauvages pullulent à Oran
Ecoles préscolaires, maternelles, jardins d’enfants et crèches, ce sont autant de nom attribués à des établissements souvent illégaux, où en dehors des normes requises. A l’issue d’une campagne de contrôle et d’inspection des crèches et nurseries de la ville d’Oran, la commission de la santé et de l’hygiène, accompagné des éléments de la sureté de wilaya d’Oran ont adressés plusieurs mises en demeure à plus d’une dizaine d’établissement à Oran. Ceci s’inscrit dans le cadre de sorties d’inspection pour le contrôle des activités des établissements de la petite enfance et leur respect aux normes en vigueur. Et là, une crèche du quartier du point du jour a bel et bien été épinglé et pour la énième fois, sans qu’aucune sanction ne s’en suive. A Oran, le nombre d’enfants de moins de cinq (05) ans en est à près d’un million. A l’échelle nationale, ils représentent plus de 11% de la population. Si le problème de la garde de la petite enfance ne se posait que très rarement il y a quelques années, il en est autrement aujourd’hui, vu que le nombre des femmes qui travaillent a explosé. Celles qui ont des enfants en bas âge sont souvent obligées de reprendre le travail à la fin de leur congé maternité, alors que leurs nourrissons sont à peine âgés de 3 mois. Il est difficile de choisir un mode de garde rassurant dans une conjoncture où l’on se préoccupe si peu de la prise en charge de la petite enfance. Placer son enfant dans une crèche est aujourd’hui indispensable pour beaucoup de parents. La maman travaille pour soutenir son mari dont le salaire, quelquefois, ne permet pas de joindre les deux bouts. Les enfants sont amenés à la garderie dès leur jeune âge, mais qu’en est-il de la prise en charge des enfants ? Selon l’avis des spécialistes, les conditions d’accueil des bambins dans bon nombre de garderies ne sont soumises à aucune norme, tout en affichant des prix élevés, pour ne pas dire exorbitants. En effet, la plupart des crèches à Oran, pour ne citer qu’Oran, proposent des prestations à des prix élevés, dont la moins chère est à 9 000 DA par mois. Certaines se mettent au même titre que les écoles privées, affichant des tarifs allant jusqu’à 20 000 DA par mois. La wilaya d’Oran comptabilise pas moins de 400 crèches plus où moins légales dans son territoire. Attirées par le gain facile, prolifération des crèches sauvages ne cessent de s’amplifier. Des garages, des caves ou bien des appartements exigus sont souvent transformés et exploités comme des crèches. Peu importe, tous les moyens sont bons pour créer son business, loin de tout contrôle et au détriment de toutes les normes. Ecoles préscolaires, maternelles, jardins d’enfants et crèches, ce sont là autant d’appellations attribuées à ces garderies qui poussent comme des champignons ces dernières années suite à une très forte demande de la part des familles. Souvent, ce sont des couples qui travaillent qui font appel à ces établissements pour la prise en charge de leur progéniture. Mais les crèches qui répondent aux normes sont rares. En effet, la création de ce genre de structures est soumise à une réglementation rigoureuse. Elle stipule que les locaux doivent répondre à des normes éducatives et pédagogiques pour une prise en charge de l’enfant, de même que l’agrément doit être attribué uniquement aux médecins, psychologues, psychopédagogues, sages-femmes, infirmiers, assistantes sociales, enseignants ou éducateurs qualifiés. Malheureusement, la réalité est tout autre. Ce sont des hommes d’affaires qui saisissent l’opportunité de ce créneau juteux pour créer ces établissements agréés par l’Etat et qui sont en nette croissance. Il n’y a pas un quartier où l’on ne trouve pas au minimum deux garderies. «Les crèches sont partout mais, en réalité, elles souffrent de surcharge.
Hadj H