La CEDEAO suspend le Mali jusqu’à la restauration d’un régime démocratique

Les dirigeants de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont suspendu le Mali du bloc sous-régional jusqu’à la restauration d’un régime démocratique dans ce pays, a annoncé, dimanche, Shirley Ayorkor Botchway, cheffe du conseil des ministres de l’organisation.

S’adressant à la presse au nom des chefs d’Etat après leur sommet extraordinaire d’une journée au Ghana, elle a indiqué que le Mali avait pour tâche de respecter le calendrier de transition et de rétablir un régime démocratique avant février 2022.

« Les chefs d’Etat ont décidé, conformément au traité de démocratie et de bonne gouvernance, de suspendre le Mali de la CEDEAO avec effet immédiat », a dit Mme Botchway.  Par ailleurs, a-t-elle poursuivi, la direction du bloc sous-régional travaillera avec le Mali pour s’assurer que la transition reste en bonne voie vers l’objectif final de ramener le pays au régime démocratique d’ici février 2022.

Mme Botchway, qui est également ministre ghanéenne des Affaires étrangères, a précisé que les chefs d’Etat avaient aussi demandé que, « dans les prochains jours, le Mali devrait désigner un Premier ministre civil pour guider le processus de transition ».

Ils demandent aussi à la communauté internationale de continuer de dialoguer avec le Mali « pour s’assurer qu’il ne fasse pas dérailler le processus de transition.

Le coup au Mali est quelque chose que la CEDEAO désapprouve parce qu’il a des répercussions sur le reste de l’Afrique de l’Ouest », a-t-elle ajouté.

Ce sommet extraordinaire a été convoqué par le président ghanéen Nana Akufo-Addo, qui exerce la présidence tournante de la CEDEAO, pour prendre une décision sur l’impasse au sein du gouvernement de transition malien.

Etaient présents les présidents du Nigeria, de la Côte d’Ivoire, du Liberia, du Burkina Faso, de la Sierra Leone, de la Guinée Bissau, du Togo, de la Gambie et du Niger. Le Sénégal et le Bénin étaient représentés par leurs ministres des Affaires étrangères respectifs.

L’ex-président nigérian Goodluck Jonathan, chef de l’équipe de médiation de la CEDEAO au Mali, était également présent pour informer les chefs d’Etat des résultats de sa mission d’enquête dans le pays sahélien.

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