JOURNEE INTERNATIONALE DE LA TRADUCTION: «Traduire le sacré» au cœur d’une rencontre à Alger

«Traduire le sacré» est le thème choisi pour une conférence organisée à Alger à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la Traduction (30 septembre) durant laquelle les traducteurs participants ont mis en avant l’impératif de se référer à une étude théorique approfondie avant toute entreprise de traduction de textes sacrés, saluant l’Essai de traduction du Saint Coran vers la langue amazighe, paru en 2010. Intervenant à l’ouverture de cette conférence, M. Mohamed Chebbah, directeur de la startup Algerian Translation Agency (ALTA), organisatrice de cet événement au Centre internationale de la presse (CIP), a mis l’accent sur l’importance d’accorder à la traduction des lettres et du patrimoine algériens la place qu’ils méritent, se félicitant de l’initiative de traduction du Saint Coran vers tamazight afin de permettre aux natifs de comprendre le texte sacré dans leur langue maternelle. L’auteur de L’Essai de traduction du Coran vers le kabyle, M. Si Hadj Mohand Tayeb, a reconnu que le transfert linguistique du texte sacré vers une langue qu’il maîtrise pourtant, n’était pas anodin, passant en revue les différentes étapes menées avant de finir avec la révision et présenter la traduction en deux copies, l’une au ministère des Affaires religieuses et des Wakfs et l’autre au Complexe Roi Fahad pour l’impression du Saint Coran en Arabie Saoudite.   Après l’utilisation, d’abord, des dictionnaires pour trancher la signification des mots polysémiques, puis le recours à au moins quatre (4) livres d’interprétation différents du Saint Coran, l’auteur dit avoir proposé, à chaque fois, plusieurs traductions aux expressions ou notions ambigües, avant de sélectionner la traduction la plus appropriée. Selon M. Si Hadj Mohand Tayeb, les prémices de la traduction du Saint Coran vers tamazight datent de l’année 2000, lorsque l’ancien ministre des Affaires religieuses, Bouabdallah Ghlamallah, avait mis en place une commission chargée de la traduction du Coran vers tamazight, composée de sept (7) membres qui ont fini par se retirer. Si Hadj Mohand Tayeb se trouve, dès lors, seul à poursuivre cette mission. Intervenant à cette occasion, Me El Kebbiche Ben Larbi, traducteur-interprète officiel près la Cour de Tiaret, a évoqué certains termes dans le Coran sur la traduction desquels divergent les avis, citant comme référence la traduction de Mohamed Hamidullah.

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