Journée de la presse : l’importance de la formation continue du journaliste soulignée
Les participants à la Conférence sur « L’information et les défis actuels », ont affirmé, samedi, l’importance d’assurer au journaliste une formation continue adaptée aux développements technologiques, à travers l’organisation d’ateliers et l’introduction de programmes sur les techniques d’utilisation des moyens modernes de communication.
Dans son intervention à la conférence, organisée par le ministère de la Communication au Centre international de conférences (CIC), Abdelatif-Rahal, sous le haut patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, le doyen de la faculté des sciences de l’information et de la communication de masse à l’université américaine aux Emirats arabes unis, Mohamed Kirat, a fait observer que le journalisme « ne se fait plus avec les moyens conventionnels compte tenu du développement technologique enregistré, favorisant une diffusion rapide d’informations ».
Il a ajouté que les fondements d’un système médiatique réussi « exige d’assurer au journaliste une formation continue, adaptée au développement technologique ».
M. Kirat a également évoqué « la désinformation utilisée pour orienter l’opinion publique en menant des campagnes hostiles contre des parties données », d’où l’impératif « d’apprendre à utiliser les nouveaux moyens de communication, dont la moyenne d’utilisation quotidienne par individu est estimée entre 8 et 10 heures, ce qui participe à la construction de sa personnalité et à l’orientation de son opinion ».
Il a insisté, dans ce cadre, sur l’importance d’investir dans le secteur de l’Information qui joue un rôle crucial dans la protection du pays des formes de guerres de nouvelle génération.
M. Kirat a appelé, dans ce sens, à « l’organisation d’un atelier spécial sur les médias internationaux avec la participation d’experts et de spécialistes, et l’introduction de programmes médiatiques pour promouvoir le secteur, tout en allouant un budget à la formation continue sur le terrain ».
Intervenant à cette occasion, le journaliste Ahmed Ibrahim a évoqué l’état de la formation académique dans le domaine des médias en Algérie, soulignant « la nécessité de former des journalistes spécialisés en tenant compte de l’évolution des besoins ».
Il a appelé, en outre, à l’organisation de sessions de formation pour les journalistes sur l’utilisation des technologies modernes, compte tenu des développements en cours, et l’utilisation des Smartphones, également connue sous le nom de « journalisme mobile ».
Pour sa part, l’écrivain-journaliste Khaled Omar Ben Guega a souligné l’importance pour les médias algériens de faire partie de la scène internationale, mettant l’accent sur l’importance « d’investir dans les réseaux sociaux ».
Dans son intervention sur « les satellites et la sécurité nationale », le journaliste Yazid Mouaki Benani, a souligné, de son côté, la domination de certains pays sur les satellites et leur répartition, insistant sur « l’importance de l’indépendance dans les satellites et d’investir dans ce domaine pour éviter les perturbations et les piratages ».
Il a également salué la création d’un satellite algérien dans un contexte de domination internationale, le qualifiant de « très important », appelant à la création d’une station moderne pour organiser la diffusion nationale et internationale.
Dans son intervention à cette occasion, le directeur général (DG) de l’Union des radios des pays arabes (ASBU), Souleiman Abderrahim, a affirmé que l’ASBU a atteint l’étape de l’autofinancement, loin des contributions des Etats arabes, et s’acquitte de son rôle pour « assurer l’échange pour englober toutes les parties du monde et à affronter l’hégémonie numérique mondiale ».
Le même responsable a annoncé, dans ce cadre, « la consécration d’une diffusion radiophonique continue à la couverture des évènements à Ghaza, tout en dédiant l’une des chaînes de l’ASBU à la diffusion de la télévision palestinienne des infos et des programmes, à l’effet de se mettre au diapason des évolutions survenant dans le secteur ».
Quant à la journaliste, Fairouz Ziani, elle a abordé les évènements tragiques dans la bande Ghaza, l’agression sioniste systématique et le double standard dans le traitement des chaînes mondiales, relevant que les massacres contre les innocents à Ghaza « ont fait tomber les masques et ont dévoilé les faux slogans des Etats qui prétendent appartenir à la démocratie ».
Quant au directeur général de l’Union des agences de presse des Etats membres de l’OCI (UNA-OCI), Mohamed bin Abed Rabbo Al-Yami, il a mis en avant « l’attachement de l’UNA-OCI à relancer le secteur de l’information, à consolider la communication et le contact entre les Etats membres et avec le monde, à développer l’élément humain et à s’inspirer des valeurs de l’islam dans la coexistence et l’ouverture sur le monde ».