INDUSTRIE AUTOMOBILE ET TRANSFERT TECHNOLOGIQUE: Le »Made in Bladi » en perspective avec Fiat à Oran
L’ Algérie a enregistré de grandes avancées depuis la signature de la convention-cadre avec le constructeur Fiat pour la réalisation d’un projet de production de véhicules touristiques et utilitaires légers à Oran, dont les premiers modèles seront disponibles à partir de la fin 2023. Le choix de Fiat a été motivé par l’engagement de cette marque à réaliser un transfert technologique effectif, ainsi qu’un taux d’intégration qui s’accorde permettant de bâtir une industrie automobile à la hauteur des objectifs fixés. Ainsi le nouveau cahier des charges exige de l’investisseur un taux d’intégration initial de 30% ainsi qu’un apport initial en capital égal ou supérieur à 30% de l’investissement. D’autres mesures ont été mises en place pour l’activité de concessionnaires de véhicules neufs à travers la publication du décret exécutif fixant les conditions et les modalités d’exercice de cette activité paru au Journal officiel. Ce texte précise que «l’activité d’importation de véhicules neufs en vue de leur revente en l’état est ouverte aux concessionnaires constitués sous la forme de sociétés commerciales et titulaires d’un agrément définitif délivré par le ministère de l’Industrie. Cette activité est réservée aux sociétés commerciales dont le capital social est détenu entièrement par les opérateurs nationaux résidents. L’importation de véhicules est soumise au régime des quotas par marque de véhicules dans le respect des critères de transparence. Par ailleurs, «l’article 4 du décret stipule que le ou les contrat(s) de concession liant le concessionnaire au concédant doit être conforme à la législation et à la réglementation en vigueur. Le concessionnaire, personne morale, ne peut prétendre qu’à un seul agrément de concessionnaire lui permettant d’exercer l’activité et représenter jusqu’à deux marques de véhicules sur le territoire. L’obtention de l’agrément définitif est subordonnée à la souscription au cahier des charges. Par ailleurs, 300 à 350 sous-traitants activant au niveau national dans la pièce automobile sont disponibles pour approvisionner les constructeurs étrangers qui devraient s’installer en Algérie. Ces sous-traitants bénéficient d’un accompagnement du ministère du secteur lors des discussions avec les constructeurs internationaux devant s’installer en Algérie dans le but d’obtenir les homologations nécessaires, a fait savoir le directeur des industries sidérurgiques, mécaniques, aéronautiques et navales du ministère, Mohamed Djebili, qui s’exprimait le 1er décembre 2022 à la radio Chaîne 3. S’agissant de la nouvelle plate-forme numérique mise en place par le ministère pour la réception des demandes d’agrément pour les activités de concessionnaire et de construction de véhicules, M. Djebili a déclaré que 122 opérateurs se sont inscrits, dont une majorité pour l’activité de concessionnaire. Il va sans dire que l’industrie automobile connaitra une véritable dynamique avec l’entrée de plusieurs fabricants de véhicules à l’exemple de Peugeot, Hyundai, Volkswagen et autres qui seront soumis à des cahiers de charges mais aussi à une intégration importante avec des formations du personnel dans la sous-traitance, la fabrication, le montage pour instaurer une industrie nationale qui intègre toutes les composantes de pièces automobiles fabriquées totalement en Algérie pour vendre un véhicule «Made in Bladi».
Hadj H