Ferroukhi: plus de 210 dossiers déposés pour investissement dans divers projets
Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi a fait état, dimanche, du dépôt de plus de 210 dossiers d’opérateurs pour investir dans la fabrication, la construction et la réparation des navires aussi bien que la pêche en haute mer à même d’approvisionner davantage le marché national en productions halieutiques.
S’exprimant lors d’une rencontre de concertation avec des opérateurs économiques et des professionnels sur les recensements des demandes d’investissement dans ces projets, M. Ferroukhi a affirmé que son secteur apportera tout le soutien et toutes les facilitations pour les relancer, soulignant que la priorité sera accordée aux professionnels expérimentés dans lesdits domaines.
Il a relevé que la pêche est concentrée actuellement dans les zones côtières et que la reproduction des ressources halieutiques dans ces zones est limitée, amenant le ministère à encourager les investisseurs à activer en haute mer et eaux internationales pour approvisionner le marché national en produits frais.
Entre autres zones (haute mer) qui attirent les investisseurs algériens, le ministre a cité la Mauritanie, le Sénégal, les iles Comores et Djibouti, ajoutant que le ministère les accompagnera dans cette démarche.
Et d’ajouter que l’approvisionnement du marché « par des produits frais permettra d’arrêter l’importation pour économiser la devise », a-t-il souligné.
A ce propos, il a estimé que « la demande croissante sur les produits halieutiques notamment en dehors de la période d’abondance(juin et juillet) exigent de trouver de nouvelles sources pour alimenter le marché national afin de satisfaire les besoins des consommateurs ».
En matière de construction et de réparation navales, le ministre a annoncé l’activation des projets inscrits à cet effet, précisant qu’ils seront introduits dans le programme d’action du secteur de la pêche.
Cette rencontre permettra, poursuit-il, d’enrichir le débat et de formuler des propositions pour la relance de cette activité.
Selon le ministre, le secteur compte sur les professionnels ayant une expérience dans la maintenance pour permettre de pécher avec des moyens locaux, à savoir des navires construits au niveau national, soulignant que cette activité donnera lieu à d’autres activités relatives au secteur et ce dans plusieurs domaines, à l’instar de l’industrie électronique et mécanique ainsi que toutes les autres activités des contributions nationales ayant trait à la filière de la construction navale.
Il a plaidé, en outre, pour la création d’activités cohérentes à travers la mise en place d’espaces pour les opérations algériens en vue de participer à l’industrialisation via le réseau de sous-traitance tout en associant des experts algériens et des bureaux d’études nationaux et en exploitant le tissu industriel algérien et les contributions nationales.
Concernant la partenariat étranger dans ce domaine, le ministre a exigé un partenariat fructueux à travers le renforcement du tissu industriel et de l’expérience nationale ainsi que la participation des sociétés algériennes et étrangères à la formation et la qualification professionnelles à même de permettre de générer des ressources en devise en vue de les investir dans le développement du secteur.
De son côté, le président de la Chambre Algérienne de la Pêche et de l’Aquaculture, Karim Bani, a affirmé que le développement de l’activité de construction navale et de la maintenance permettra d’alléger les charges sur les professionnels qui effectuaient les travaux de maintenance périodique des bateaux par eux même.
Concernant l’activité de construction navale en Algérie, il a fait observer qu’elle existait depuis 10 ans mais de manière limitée et ne concernait que les navires de 12 à 18 mètres, relevant que la fabrication de navires d’une longueur de 35 mètres avait débuté l’année passée au port de Zemmouri (Boumerdès).
Evoquant la pêche en haute mer, M. Bani a souligné l’existence d’investisseurs exerçant cette activité, faisant état d’une étude portant inventaire des types de poissons dont la pêche est autorisée en haute mer et océans ».
Il a mis l’accent en outre sur l’impératif de développer les techniques de pêche en haute mer pour profiter à plus d’investisseurs dans ce domaine.
Ont participé à cette rencontre tenue en visioconférence des professionnels du secteur, des propriétaires de navires et des porteurs de projets de construction et de réparation des navires ainsi que des représentants de la profession, des experts et des chercheurs dans le domaine de l’écologie marine.