ETATS UNIS: Biden veut augmenter les impôts pour les 0,3% les plus riches

Le taux d’imposition pour les foyers gagnant plus d’un million de dollars pourrait être quasiment doublé, passant de 20% à 39,6%. Le président américain Joe Biden veut augmenter les impôts sur les revenus du capital pour les 0,3% d’Américains les plus riches, a confirmé lundi 26 avril la Maison Blanche. Cette hausse d’impôts s’inscrit dans le cadre d’une réforme fiscale visant à «récompenser le travail et pas seulement la richesse», a souligné Brian Deese, le principal conseiller économique de Joe Biden. Le projet de réforme, dont l’adoption par le Congrès devrait donner lieu à une âpre bataille, loin d’être acquise, concernera seulement les contribuables gagnant plus d’un million de dollars par an, a-t-il précisé. Selon lui, seuls 0,3% des contribuables, soit environ 500.000 foyers, sont concernés. «Pour 997 foyers sur 1.000, ce changement n’aura pas d’impact», a-t-il insisté. Selon plusieurs médias américains, ce taux d’imposition pourrait être quasiment doublé, passant de 20% à 39,6%. Cette réforme fiscale vise à financer le «American Families Plan» («Projet pour les familles américaines»), ensemble d’investissements centrés sur l’enfance, la famille et la santé, dont Joe Biden doit présenter les grandes lignes mercredi soir lors de son premier discours au Congrès. Cette proposition est le deuxième volet d’un vaste plan d’investissement dont le premier, centré sur les infrastructures, portait sur 2.300 milliards de dollars sur huit ans. Joe Biden a proposé, pour le financer, de relever de 21% à 28% les impôts sur les sociétés, compensant partiellement la baisse qui avait été accordée par Donald Trump. Washington mène aussi les discussions au G20 visant à aboutir à un accord sur un taux d’imposition minimal des entreprises, qui serait identique dans les pays signataires.

La Cour suprême des États-Unis va se prononcer sur le port des armes à feu

La Cour suprême des États-Unis a accepté lundi un recours du puissant lobby des armes NRA et sa décision pourrait peser sur la capacité des autorités à réguler le port des armes à feu hors du domicile. La haute juridiction, qui compte six magistrats conservateurs sur neuf, se penchera à l’automne sur une loi new-yorkaise contestée par la branche locale de la National Rifle Association et deux propriétaires d’armes. En vertu de cette loi centenaire, l’État de New York a accordé des permis de port d’armes à ces deux hommes mais uniquement pour se rendre à des stands de tir ou à la chasse, et non à des fins d’autodéfense. Après avoir perdu devant des tribunaux fédéraux, ils avaient fait appel auprès de la Cour suprême. Celle-ci a annoncé lundi qu’elle acceptait leur recours mais répondrait uniquement à une question: «Est-ce que le refus de l’État d’accorder aux plaignants des permis de porter des armes dissimulées à des fins d’autodéfense viole le deuxième amendement» de la Constitution? Cet amendement, qui fait l’objet d’interprétations divergentes, énonce qu’«une milice bien organisée étant nécessaire à la sécurité d’un État libre, le droit qu’a le peuple de détenir et de porter des armes ne sera pas transgressé».

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