ENFIN LES DIX DERNIERS JOURS NOSTALGIQUES DE RAMADHAN:Cap vers la nuit du destin (Laylat El-Kadr)
Le mois sacré du ramadan est caractérisé chez nous par un profond attachement aux traditions et une fervente spiritualité qui confère à nos villes et villages une ambiance particulière, où se côtoient harmonieusement modernité et authenticité. Et comme de tradition, le pays tout entier, Oran en particulier, plongent dans une ambiance festive et de recueillement. C’est un véritable changement de décor et de senteurs les plus exquises qui y règnent. Impossible d’imaginer le ramadhan sans certaines habitudes bien de chez nous. Dans les ruelles de nos médinas, les senteurs des plats et des friandises se dégagent des maisons où les femmes préparent les plats les plus succulents à base de recettes traditionnelles, ingrédients et épices les plus parfumés. Les marchés populaires connaissent une activité fébrile et une ambiance chaleureuse et féerique durant tout le mois sacré. Hormis l’iftar familial à chaque crépuscule de ce mois de ramadhan, à Oran les dix derniers jours commence par donner la sensation de nostalgie, sachant que le compte à rebours des ‘’J-10 ‘’ commence. Les oranais, à l’instar de tous les Algériens, en bon et pieux jeûneurs voient le mois sacré qui commence à s’achever. Chez la majorité des familles dès la 20ème nuit, les soirées s’imprègnent d’une atmosphère spirituelle et religieuse, marquant cet évènement sont presque similaires à ceux du 27e jour (Laylat El-Kadr). Ces nuits sont également celles d’une forte affluence de fidèles vers les mosquées, notamment pour la prière d’El Ichaa et les Tarawihs. Côté spirituel, c’est depuis les dix derniers jours du mois de chaâbane connaissent une forte affluence dans les mosquées où l’on s’adonne à cœur joie aux Nawafel et à la lecture collective du saint Coran. Les fidèles font honneur à cette période par les rituels du Dikr et de panégyriques. En réalité, le mois sacré du ramadhan a toujours été synonyme de spiritualité, de solidarité, d’entraide et de convivialité, de piété… en Algérie. C’est aussi l’occasion pour initier les enfants à l’accomplissement du jeune. Jadis, racontent nos grands parents, dans tous les coins et quartiers des villes et villages du pays, les portes des maisons demeurent ouvertes puisque les visites entre voisins et proches parents sont ininterrompus. L’on s’entraide tout le monde donne un coup de main à tout le monde, pour la préparation des plats et des friandises. L’on emprunte tel ou tel ustensile de cuisine ou l’on bavarde de tout et de rien, simplement dans une ambiance de fraternité et de joie. Pour ce qui est de la table qui réunit les membres de la famille pour la rupture du jeune, c’est tout simplement un moment privilégié.